Culture / J’accuse de Robert Harris

J’accuse • Robert Harris • 2013

Par un froid matin de janvier 1895, on dégrade un traître à l’École militaire. Partout, des cris :  » À mort le Juif !  » Sur le visage d’Alfred Dreyfus, accusé d’espionnage et à qui l’honneur vient d’être enlevé, rien ne se lit. Pour chacun ici présent, l’affaire est close.

Mais pour Georges Picquart, elle ne fait que commencer. Promu à la tête de la section de statistique, celle-là même qui confondit Dreyfus, le colonel met au jour faille sur faille dans le dossier. Sa conviction d’homme d’honneur ? Un innocent croupit sur l’île du Diable. Contre les préjugés, contre l’Armée, contre un pays tout entier, Picquart s’entête dès lors à faire surgir l’indicible vérité…

Robert Haris est un auteur dont j’apprécie énormément les livres. Je n’ai pas encore lu l’intégralité de sa bibliographie, mais j’ai déjà pu me régaler avec Fatherland et sa trilogie autour de Cicéron. Je continue ma découverte de son œuvre avec J’accuse, dont le titre fait écho au célèbre article d’Émile Zola sur l’affaire Dreyfus.

Ce roman nous replonge dans cette sordide affaire qui a eu lieu entre 1894 et 1906, et qui commence par une affaire d’espionnage. Cette dernière se transformera en un véritable conflit social et politique entre dreyfusards et anti-dreyfusards, montrant également l’antisémitisme qui frappe la société française à la fin du XIXe siècle et qui ira crescendo dans le siècle suivant.

L’auteur a fait un excellent travail de recherches historiques pour rendre compte de cette affaire qui a duré plus de dix ans et qui a connu de nombreux bouleversements et renversements de situation. La chronologie est très importante et pas forcément aisée à avoir en tête, car il y a aussi eu des dates qui ont été évoquées, mais qui ont été changées pour mieux accuser Dreyfus. J’avais peur que la version audio me perde un peu, mais cela n’a pas été le cas. L’auteur est très clair dans ses propos et n’hésite pas à revenir sur la chronologie quand le besoin se fait sentir, quand l’affaire est à nouveau évoquée ou d’autres preuves sont mises à jour…

Par ailleurs, j’ai trouvé sa description du contexte historique excellente. Je n’avais aucun mal à m’imaginer la société de cette fin du XIXe siècle, ainsi que les lieux et les personnages. En effet, les descriptions sont vivantes et visuelles. Je n’ai pourtant pas vu l’adaptation cinématographique de Roman Polansky, sortie en 2019. L’écriture a, en tout cas, ce caractère très cinématographique et dynamique. Je ne me suis pas ennuyée et j’ai plongé avec plaisir dans cette histoire.

Une fois prise dans ce roman, il m’a été impossible de le mettre trop longtemps de côté. Robert Harris relance constamment l’intérêt pour les personnages et les évolutions de l’affaire. Il arrive à y injecter beaucoup de tension, des sentiments d’urgence et de danger. Même en connaissant les événements et les responsables, ainsi que le coupable, il y avait une touche de mystère que j’ai énormément apprécié. J’avais peur de ressentir une pointe d’ennui à ce sujet, mais cela a été tout le contraire. Je me suis énormément investie auprès du colonel Picquard pour faire réviser le dossier. Je suis passée par tous les sentiments durant cette lecture : l’espoir de voir la vérité enfin éclatée, l’incompréhension face aux réactions de certains hauts gradés militaires, la colère devant les fausses accusations…

J’accuse est un roman prenant qui m’a replongé dans cette affaire qui a profondément marqué et divisé la France. Robert Harris signe un très bon roman historique.

Humeur / Bilan 2022

2022 s’est déjà terminé depuis quelques semaines (mois), mais j’accuse toujours un retard dans la rédaction et la publication de mes articles. Il faut dire que la fin d’année et le mois de janvier n’ont pas été des plus reposants et positifs, et ont drainé une bonne partie de ma motivation et de mon énergie. Février a également commencé sur les chapeaux de roues, mais de manière beaucoup plus sereine et positive.

Petit tour d’horizon de l’année 2022… Qui n’a pas été de tout repos avec un déménagement dans une nouvelle ville pour un contrat de quelques semaines à Rouen. J’ai pu découvrir cette ville magnifique et dynamique culturellement parlant. Ce n’est pas la seule ville que j’ai découverte cette année, puisque je suis également allé à Orléans en février 2022. Je suis totalement tombée sous le charme de cette ville. J’ai fait plusieurs visites : la cathédrale, l’Hôtel Groslot, l’Hôtel Cabus qui accueil les collections archéologiques, le Musée-mémorial des Enfants du Vel’ d’Hiv’ et le musée des Beaux-arts… Je recommande chacune de ces visites, la ville ayant un patrimoine riche et diversifié. Avant de repartir, j’ai fait un petit détour par le château de Chambord qui m’a époustouflé et donné envie de visiter d’autres châteaux de la Loire.

Pas de visites à l’étranger cette année… Bien que, début janvier, nous parlions d’aller en Russie à la fin de l’année… Le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui a éclaté en février en a finalement décidé autrement. Du coup, avec une très bonne amie, nous sommes allés passer une semaine chez ma grand-mère en Bretagne. Pas vraiment une découverte, car j’y vais depuis mes six mois. Nous avons, en revanche, passé le week-end au niveau de Brocéliande où j’ai fait quelques découvertes : le site de Monteneuf, absolument incroyable et hors du temps, et le Centre arthurien. Nous nous sommes promenés dans la forêt, flâner à Tréhorenteuc et Paimpont (deux de mes villes préférées au monde). J’espère y revenir en 2023 pour cet événement.

Au niveau des lectures, j’ai bien plus lu qu’en 2021. J’ai lu environ 210 livres contre 185 en 2021, soit un total d’environ 66,420 pages. J’ai fixé mon challenge Goodreads à 200 livres pour 2023… Un peu de folie n’a jamais fait de mal. Le plus gros de mes changements d’habitude a été l’introduction des livres audio par le biais de mon abonnement Audible. Ils m’ont permis d’augmenter le nombre de livres lus grâce aux nombreux et longs trajets en voiture que je fais sur l’année. Comme les années précédentes, je suis curieuse d’avoir quelques chiffres sur mes lectures de l’année.

Quels sont les genres littéraires les plus lus ?

Sans surprise, les essais arrivent encore en première position. J’en ai lu le double de l’année dernière, 43 contre 79 cette année. Les thématiques varient peu : histoire, et histoire de l’art en grande majorité, avec de la sociologie et, cette année, un peu d’anthropologie aussi. En deuxième position, l’année dernière, se trouvaient des classiques. Cette année, j’en ai lu 11… Pour 2022, la deuxième position est tenu par des livres fantastiques/horreur avec une égalité avec les policiers/thrillers.

Quelles sont les thématiques les plus lues ?

En 2022, j’avais une thématique annuelle et une mensuelle. Dans l’ordre, il y avait Dangereuses universités et Hanté. Epic fail ! Le seul des deux thèmes qui se place dans le top 3 est Hanté (maisons hantées, hantés par le passé ou par des secrets…). En premier, ce sont des romans et essais en lien avec l’histoire de l’art et, en troisième position, la Seconde Guerre mondiale. Je suis étonnée par cette dernière position, car je m’attendais plus à Dangereuses universités pour être honnête ou la mythologie grecque, car j’avais commencé certaines lectures pour le nouveau thème de 2023.

VO ou VF ?

C’est une des dernières questions que je me posais : la proportion entre les lectures en anglais et les lectures en français. Sur 210 livres lus environ, 81 sont anglais, soit 39%. Je m’attendais à un pourcentage un peu plus élevé, je dois l’avouer, tournant autour de 50%.

Mon Top 3 de 2022

Quelques objectifs pour 2023

  • Lire la moitié des livres en anglais
  • Continuer à développer la partie vintage et seconde main du blog
  • Terminer les Rougon-Macquart pour de bon

Culture / Un an avec Audible

En février dernier, après avoir été conseillée et encouragée par une très bonne amie, j’ai craqué pour un abonnement Audible. Ce n’était pas gagné, car j’étais vraiment sceptique au début. Finalement, mon premier essai m’a plutôt convaincu.

Audible est une application qui donne accès à une bibliothèque de livres audio. L’abonnement mensuel coûte 9,95 euros et offre la possibilité de télécharger également des ouvrages gratuitement. Personnellement, ce n’est pas un abonnement que je trouve contraignant et il peut être arrêté à tout moment.

Mes freins aux livres audios

Attrait du papier : j’apprécie encore le papier, le fait de tourner les pages et de pouvoir en annoter certains. En effet, je surligne souvent mes livres ou mets des commentaires, surtout pour les essais que je lis. D’où le fait également que j’en lis très peu sur liseuse.

Peur de manquer de concentration : je n’ai plus l’habitude qu’on me lise des histoires et j’avais vraiment peur de ne pas être totalement plongée dans l’intrigue, de laisser mon esprit vagabondé ou de faire autre chose en même temps.


Cependant, dès ma première écoute, j’ai été conquise et je n’y ai vu que des avantages. J’ai continué mon abonnement depuis et cela fait désormais un an.

Avantages à la lecture audio

Pour les voyages : je voyage énormément. Malheureusement, je suis sujette au mal des transports… Impossible de lire un livre physique ou sur liseuse. Je conduis beaucoup également. Je perds donc pas mal de temps à ne rien faire durant mes trajets. J’ai essayé le livre audio pour la première fois lors d’un court voyage en bus et je l’ai terminé lors d’un long voyage en voiture où j’étais derrière le volant. C’était parfait. En effet, je suis dans les bonnes dispositions : j’avais du temps devant moi et personne pour me déranger. Je n’ai littéralement que ça à faire.

Pour une nuit d’insomnie : cela a changé un peu mes habitudes dans ce domaine, dans un bon sens. Avant, j’allumais la lumière et me replongeais dans un livre, cassant l’atmosphère propice à l’endormissement alors qu’avec un livre audio, je peux rester dans le noir. Cela me berce de me faire raconter une histoire. Certains lecteurs sont très talentueux.

Des livres VO très récents : la bibliothèque est très complète et elle me convient parfaitement. Je recherchais surtout des livres en anglais récemment publiés. Ce qui est le cas et j’ai été plus que ravie. J’ai pu découvrir des sorties récentes que j’avais envie de lire, mais pas forcément d’avoir une copie physique.

Inconvénients

Parfois des petits soucis d’attention : je n’ai pas toujours 100 % de mon attention sur le livre audio. Il y a parfois des moments où mon esprit dévie vers d’autres sujets. Avec le livre physique, il est plus facile de créer une bulle, un moment à soi où la concentration est optimale. J’ai encore du mal à créer cela avec un livre audio, à part pour des trajets en voiture.

Pas d’essais : j’ai testé tout de même des essais en audio et ça n’a pas du tout réussi. J’aime encore trop le papier, réagir au texte. J’ai eu du mal à me l’approprier. Ce n’est pas du tout la manière dont j’apprécie de lire ce type d’ouvrages. J’en ai peu écouté et je ne recherche pas à prolonger cette expérience.

L’importance du narrateur : parmi les livres que j’ai écoutés, la qualité du narrateur était variable. Je me suis rendue compte que ce dernier était déterminant dans mon appréciation du livre. Certains étaient absolument incroyables, d’autres ne mettaient pas en valeur l’ouvrage… J’écoute toujours un extrait avant de me décider à utiliser un de mes crédits.


Livres écoutés en un an

Culture / The lies we tell de Katie Zhao

The Lies we tell • Katie Zhao • 2022

Anna Xu moving out of her parent’s home and into the dorms across town as she starts freshman year at the local, prestigious Brookings University. But her parents and their struggling Chinese bakery, Sweetea, aren’t far from campus or from mind, either.

At Brookings, Anna wants to keep up her stellar academic performance and to investigate the unsolved campus murder of her childhood babysitter. While there she also finds a familiar face – her middle-school rival, Chris Lu. The Lus also happen to be the Xu family’s business rivals since they opened Sunny’s, a trendy new bakery on Sweetea’s block. Chris is cute but still someone to be wary of – until a vandal hits Sunny’s and Anna matches the racist tag with a clue from her investigation.

Anna grew up in this town, but more and more she feels like maybe she isn’t fully at home here — or maybe it’s that there are people here who think she doesn’t belong. When a very specific threat is made to Anna, she seeks out help from the only person she can. Anna and Chris team up to find out who is stalking her and take on a dangerous search into the hate crimes happening around campus. Can they root out the ugly history and take on the current threat?

Dernière publication de l’année et dernier livre lu pour le thème Dangereuses universités qui m’aura occupé pendant un an. The lies we tell de Katie Zhao est sorti ce mois-ci et j’ai craqué pour une version audio du livre. Il se laisse écouter, la narratrice étant exceptionnelle, mais il ne laisse pas un souvenir impérissable, la faute aux nombreux défauts présents.

Un des rares points que j’ai apprécié est que le roman m’a permis d’en apprendre un peu plus sur la pression et le racisme que subit la communauté asiatique depuis quelques années, exacerbés avec le Covid. Katie Zhao s’est inspiré de faits réels pour construire son récit. C’est un aspect positif du roman, en plus d’aborder la fracture qu’il existe au sein des universités américaines entre les privilégiés, majoritairement blancs, et les autres étudiants venant de parents moins riches et/ou issus de minorités, comme c’est le cas pour Anna. Elle essaie tant bien que mal de s’intégrer.

Néanmoins, le point de départ de cette histoire et la raison pour laquelle j’ai choisi de lire ce livre sont la résolution d’un meurtre qui s’est déroulé il y a quelques années sur le campus. La victime est l’ancienne baby-sitter d’Anna, le personnage principal. Ce meurtre aurait été perpétré par une société secrète d’étudiants. Ce sont des éléments qui me rappellent un autre roman que j’ai lu cette année et que. j’ai bien apprécié, The Sorority Murder d’Allison Brennan.

The lies we tell m’a rapidement frustrée, car le mystère passe régulièrement au second plan. Pendant quelques chapitres, l’enquête d’Anna non seulement n’avance pas, mais semble complètement oublier. J’ai parfois occulté le fait qu’Anna était à Brookings notamment pour trouver le coupable du meurtre de Melissa.

J’ai eu du mal à y voir autre chose qu’une curiosité mal placée de la part du personnage principal dont le lien avant la victime semble ténu, en définitif, et peu développé. De plus, je m’attendais à une histoire bien plus tournée vers la résolution du meurtre que ce qu’il est réellement. Ce n’est pas le thriller que j’escomptais.

Cela n’empêche pas qu’il s’agit d’un ouvrage qui s’écoute facilement, mais qui mériterait de plus ambles développements sur certains points. Certains d’entre eux m’ont un peu questionné ou laissé perplexe. Anna se plaint, par exemple, pendant une bonne partie du roman de ne pas avoir d’amis et, à un moment donné, elle se retrouve avec un petit groupe d’amis qui semble relativement proche et se connaître depuis un peu plus de temps que l’auteur ne semble l’évoquer. Je ne parle pas non plus de son obsession pour sa colocataire Laura comme étant la source de tous les malheurs qui lui arrivent. Il y a un certain nombre de points ou d’événements qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe.

Ce qui est absolument dommage, car il y avait de bonnes idées entre la résolution d’un meurtre et l’implication d’une société secrète qui serait également responsable de la boulangerie vandalisée des parents de Chris, l’agression de Kathy ou les menaces qu’Anna reçoit. Il y a des éléments qui relancent l’intérêt pour l’enquête et les différents événements. Il manque une petite étincelle pour que je puisse pleinement apprécier cette histoire. J’aurais notamment aimé y voir un peu plus de dynamisme et de tension.

Le roman se révèle moyen et il ne me laissera pas un souvenir impérissable. J’avais d’autres espérances le concernant. Pour retrouver ma liste de lecture et toute les chroniques publiées durant l’année, voici le récapitulatif.

Culture / Monster de C.J. Skuse

Monster • C.J. Skuse • 2015

At sixteen Nash thought that the fight to become Head Girl of prestigious boarding school Bathory would be the biggest battle she’d face. Until her brother’s disappearance leads to Nash being trapped at the school over Christmas with Bathory’s assorted misfits. As a blizzard rages outside, strange things are afoot in the school’s hallways, and legends of the mysterious Beast of Bathory – a big cat rumoured to room the moors outside the school – run wild. Yet when the girls’ Matron goes missing it’s clear that something altogether darker is to blame – and that they’ll have to stick together if they hope to survive.

Je termine doucement mon année thématique avec une lecture de saison. Ce roman, entre horreur et thriller, est divertissant, mais avec quelques défauts notables.

En effet, le rythme est un peu trop lent par rapport au genre littéraire de ce roman et à l’histoire. Il manque parfois de dynamisme, notamment vers le milieu, où l’action peine réellement à démarrer et le mystère à se mettre en place. Il y a quelques passages où l’ennui pointe un peu le bout de son nez. L’action et la tension ne démarrent que dans les deux/trois derniers chapitres. Il faut un peu de patience pour en arriver là. Après, les révélations et les rebondissements s’enchainent très rapidement, mais le rythme est irrégulier tout au long de la lecture.

Par ailleurs, le roman ne prend pas tout à fait la direction que j’escomptais en le commençant. En effet, j’ai tout de suite agréé à l’idée d’une bête rodant dans les forêts autour du pensionnant. Cela me rappelle l’incroyable roman d’Arthur Conan Doyle, Le Chien de Baskerville. Je m’attendais à un duel entre les filles du pensionnat, restées pour les fêtes de fin d’année, et la Bête, le tout au milieu de nulle part. Cette prémisse me semblait prometteuse, surtout après qu’une tempête de neige s’est déclarée, coupant encore plus le pensionnat du reste du monde. Cependant, il est dommage que cette voie n’ait pas été complètement suivie.

Néanmoins, cela reste un ouvrage divertissant qui se laisse lire, tout en ne laissant pas un souvenir incroyable. Il est relativement court et facile à lire. J’ai apprécié l’ambiance qui s’en dégageait et qui était parfaite pour la saison. En effet, la tempête de neige donne à la fois un côté feutré, mais plein de danger. L’intrigue reste classique et se base sur le célèbre adage « les apparences sont parfois trompeuses ». Le lecteur attentif n’aura aucun mal à deviner la révélation des dernières pages.

Les personnages sont relativement attachants avec une petite mention pour Tabitha, même si tout long de ma lecture, j’avais du mal lui donner les huit ans qu’elle avait. Dans mon esprit, elle avait quatre ans, grand maximum. Natasha « Nash » est aussi un personnage un peu trop parfait, qui démontre beaucoup de charisme, et des talents de leadership et de survie incomparables, mais auxquels je n’ai pas adhéré. Ça faisait too much pour un seul et même personnage.

Monster est un roman qui ne marque pas son lecteur. Je souhaitais le lire depuis un moment, mais je m’attendais quand même à un peu mieux. Il y a aussi un aspect du roman que j’ai détesté : les tentatives de l’auteur d’y mettre des phrases ou des mots français… La plupart du temps avec des fautes énormes… J’ai une sainte horreur de ça.

Culture / The Mary Shelley Club de Goldy Moldavski

The Mary Shelley Club • Goldy Moldavski • 2021

New girl Rachel Chavez is eager to make a fresh start at Manchester Prep. But as one of the few scholarship kids, Rachel struggles to fit in, and when she gets caught up in a prank gone awry, she ends up with more enemies than friends.

To her surprise, however, the prank attracts the attention of the Mary Shelley Club, a secret club of students with one objective: come up with the scariest prank to orchestrate real fear. But as the pranks escalate, the competition turns cutthroat and takes on a life of its own.

When the tables are turned and someone targets the club itself, Rachel must track down the real-life monster in their midst . . . even if it means finally confronting the dark secrets from her past.

Je termine doucement mes lectures pour la thématique de l’année, Dangereuses universités. The Mary Shelley Club est un roman d’horreur young adult sympathique, mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable.

Le personnage principal est plutôt lisse, mais qui essaie de montrer qu’elle n’est pas comme les autres filles de ce lycée huppé qu’elle vient d’intégrer. Elle a des goûts cinématographiques différents, car elle adore les films d’horreur. Elle a également vécu des événements traumatisants peu de temps avant le début de l’intrigue et les films d’horreur lui permettent d’assimiler ce qu’elle a vécu. Pourtant, j’ai eu du mal à créer du lien avec elle. Elle est un cliché ambulant.

Cependant, tous les personnages le sont, principaux comme secondaires. J’ai l’impression qu’ils sont tous issus d’une série télévisée pour adolescents avec une belle blonde hautaine et détestable à souhait, le mec populaire et riche, sortant avec la fille la plus populaire du lycée, et qui refuse que la pauvre (dans le sens économique) paria intègre leur société secrète. Il y a tous les archétypes possibles dans ce roman, et les antagonismes aussi : populaire et outcast, riches et pauvres, etc. Bien entendu, Rachel va s’enticher d’un type du même univers social qu’elle. Ce dernier table dessus pour se lier avec elle. En bref, ils sont tous détestables et peu développés.

Par ailleurs, l’intrigue manque parfois de rebondissements marquants. Pourquoi ? Tout simplement, les indices pointent un peu trop directement dans une direction, vers une seule et même personne. J’ai rapidement compris qui était derrière tout ça : les farces qui tournent mal, voire même ce qui est arrivé à Rachel… Cela a quelque peu gâché la fin de la lecture. Malgré tout, le roman reste plaisant à lire. Il est relativement rythmé, avec un peu d’actions qui animent le tout. Ce sont surtout l’organisation des plaisanteries à l’encontre des autres élèves du lycée qui donnent du rythme.

Les raisons derrière sont terribles et démontrer bien la profonde méchanceté des différents personnages, de leur égoïsme. Ils sont animés uniquement par la vengeance, en rabaissant et humiliant ceux qui leur ont déplu. Souvent, leur réaction est disproportionnée par rapport à ce qu’ils ont vécu. Il est question, par exemple, d’une déception amoureuse. Ils vont de plus en plus loin et il y a une gradation. Le lecteur attend le drame. Je reviens sur un des points négatifs que j’ai déjà évoqué : le manque de surprise, notamment sur des événements cruciaux. Je n’avais aucun doute sur l’identité de la personne qui allait payer le prix fort des plaisanteries du club.

Le roman a pour étiquette « horreur », mais il en est clairement loin. J’ai aimé l’évocation des films d’horreur et des types de scénarios qu’ils mettent en scène. Les membres les étudient ensuite pour les reproduire. Si cela est intéressant, le côté horreur laisse à désirer. Même l’ambiance aurait pu être mieux, je l’avoue. Il manque de tension. C’est plus un thriller.

Culture / Dead girls can’t tell secrets de Chelsea Ichaso

Dead girls can’t tell secrets • Chelsea Ichaso • 2022

Piper Sullivan was in a strange hiking accident last month and has been in a coma ever since. Her older sister, Savannah, can’t pretend to be optimistic about it; things look bad. Piper will likely never wake up, and Savannah will never get any answers about what exactly happened.

But then Savannah finds a note in Piper’s locker, inviting Piper to a meeting of their school’s wilderness club…at the very place and on the very day that she fell. Which means there was a chance that Piper wasn’t alone. Someone might’ve seen something. Worse, someone might’ve done something. But who would want to hurt the perfect Piper Sullivan…and why?

To discover the truth, Savannah joins the club on their weekend-long camping trip on the same mountain where her sister fell. But she better be careful; everyone in the club is a suspect, and everyone seems to be keeping secrets about that tragic day.

And Savannah? She’s been keeping secrets, too…

Durant l’année, il y a eu un certain nombre de nouvelles publications de thrillers et policiers se déroulant dans des universités, ou lycées et pensionnats. Cependant, la qualité n’est pas du tout la même d’un ouvrage à l’autre. Dead girls can’t tell secrets tombe malheureusement dans la catégorie de ceux qui m’ont déçue.

Il faut dire que les personnages sont des clichés ambulants, notamment les deux principaux, Piper et Savannah. L’auteur joue sur un antagonisme déjà vu et revu et auquel elle n’apporte aucune originalité. En effet, ce sont deux sœurs dont la petite dernière est parfaite sous tous les angles : sociable, de bonnes notes et des activités extrascolaires qui la mèneraient à une des universités les plus prestigieuses des États-Unis. Elle est adorée et adulée par ses parents. À côté, il y a Savannah, qui est juste moyenne et qui se sent délaissée par sa famille qui privilégie Piper.

C’est, à vrai dire, le seul point positif du roman. Savannah est un personnage qui est parfois moralement gris. Elle est triste de ce qui est arrivé à sa sœur et espère qu’elle sortira du coma. En même temps, elle se sent responsable de la tentative de suicide de Piper, à cause d’un message qu’elle lui a envoyé.

C’est aussi le seul point qui apporte un peu de mystère et de tension à une intrigue un peu basique. Mais cela reste tout de même pauvre de ce point de vue, car je n’ai pas ressenti le frisson de l’excitation ou de la volonté de résoudre ce mystère.

Pourtant, le roman commençait très fort. Le drame s’est déjà déroulé. Il y a très peu d’introduction sur les personnages et leurs situations. Savannah est déjà en quête de réponse et elle ne recule devant rien pour les avoir. Cependant, ce départ va trop vite et le ridicule arrive rapidement. En une trentaine de pages, elle a déjà accusé trois personnes d’être responsable du drame de sa sœur. À chaque indice qu’elle découvre, elle accuse une autre personne et abandonne tout aussi ses accusations. En effet, cette dernière a juste à dire que ce n’est pas elle la coupable, qu’elle est innocente pour que Savannah abandonne. Sincèrement, je doute fort qu’on mène une enquête ainsi.

Dead girls can’t tell secrets est le deuxième roman et il montre encore des imperfections, notamment sur la construction de l’histoire et des personnages. Son premier roman, Little creeping things, me tentait énormément, mais ça ne sera peut-être pas pour tout de suite.

Culture / Catch her when she falls d’Allison Buccola

Catch her when she falls • Allison Buccola • 2022

When Micah Wilkes was a senior in high school, her boyfriend was convicted of murdering her best friend, Emily. A decade later, Micah has finally moved on from the unforgivable betrayal and loss. Now the owner of a bustling coffee shop in her small hometown in Pennsylvania, she’s happily coupled up with another old high school friend, the two having bonded over their shared sorrow.

But when reminders of her past begin appearing at her work and home, Micah begins to doubt what she knows about Emily’s death. Questions raised on a true crime blog and in an online web sleuthing forum force her to reexamine her memories of that fateful night. She told the truth to the investigators on the case, but was there another explanation for Emily’s murder? A stranger in the woods. An obsessive former classmate. Or the internet’s favorite suspect: Joshua, Emily’s outcast younger brother who hasn’t been seen since his sister’s death.

As Micah delves deeper into the case, she feels her grip on reality loosening, her behavior growing more and more secretive and unhinged. As she races to piece together the truth about that night ten years ago, Micah grapples with how things could have gone so wrong and wonders whether she, too, might be next to disappear.

Après avoir terminé le mois autour de la notion d’hanté, je retrouve ma thématique annuelle Dangereuses universités. Je ne me limite pas qu’aux universités, allant également explorer du côté des lycées et pensionnats. Catch her when she falls rentre dans cette dernière catégorie.

L’intrigue est relativement classique, sans beaucoup d’originalité. Cependant, ça peut fonctionner avec un style d’écriture irréprochable. Pour en revenir à l’histoire, l’auteur utilise des thèmes déjà bien usités. Il est question d’un groupe d’amis qui ne sont pas aussi soudés et proches que les apparences le suggèrent. À cela s’ajoutent également un coupable, qui ne semble pas être le bon et qui clame son innocence depuis des années. Pour moi, les ingrédients n’ont pas pris.

Je pense que cela tient surtout à l’écriture. Je n’ai pas du tout apprécié l’écriture. Le changement de temporalité n’apporte strictement rien. Les parties les plus intéressantes sont celles se déroulant durant l’adolescence de Micah. C’est là que le cœur du mystère réside, en montrant les relations entre les personnages, les secrets enfouis et les non-dits. L’autre partie concerne le road-trip de Micah vers une personne et une destination inconnue, mais qui semblent importantes alors que l’enquête est réouverte.

Les deux intrigues peuvent apporter séparément du suspens. Que s’est-il réellement passé ? Qui a menti ? Qui est cette mystérieuse personne que Micah espère voir ? Cependant, le tout retombe comme un soufflé. Il n’y a aucun mystère qui donne envie de continuer, d’aller plus loin dans l’intrigue. Il manque une étincelle pour donner un coup de fouet, dynamiser le tout. Surtout que les va-et-vient cassent le rythme et perdent un peu le lecteur.

Les parties dans le présent suivent les pensées de ce personnage principal… Qui n’est pas des plus passionnants à suivre. Elle passe le plus clair de son temps à geindre que sa vie est gâchée à cause de la mort d’Emily et qu’elle est mal vu dans sa ville natale depuis, car elle aurait menti… Il y a quand même eu un mort et une personne qui a été accusée apparemment à tort du meurtre. Pour elle, elle détient la vérité absolue et elle tire trop rapidement des conclusions.

Au final, mis bout à bout, ces éléments m’ont donné du fil à retordre. Dès que je le mettais de côté, il était de plus en plus difficile d’y revenir. J’ai fini par abandonner avant de connaître le fin mot de l’histoire.

Culture / Mini-chroniques #1. Spécial Hanté, Première partie

Quelques ouvrages lus pour ce mois thématiques, mais dont je n’avais pas le temps ou l’inspiration d’en faire une chronique aussi détaillée que d’habitude.

Nothing but blackened teeth • Cassandra Khaw • 2021

A Heian-era mansion stands abandoned, its foundations resting on the bones of a bride and its walls packed with the remains of the girls sacrificed to keep her company. It’s the perfect wedding venue for a group of thrill-seeking friends. But a night of food, drinks, and games quickly spirals into a nightmare. For lurking in the shadows is the ghost bride with a black smile and a hungry heart. And she gets lonely down there in the dirt.


Il est plutôt rare que je lise des nouvelles, mais, cette année, j’ai tenté plusieurs fois l’aventure. Avec plus ou moins de bonheur. Celle-ci, par exemple, ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Pourtant, l’idée de départ m’a plu : une maison hantée, un week-end de festivités, un esprit vengeur… Ce n’est pas tant la manière dont ces dernières sont développées ou exécutées qui m’a dérangé que les personnages. J’ai eu du mal avec eux dès le départ pour plusieurs raisons. Ils sont peu introduits et il est difficile de les fixer ainsi que les relations entre eux, rapidement. C’est d’autant plus compliqué qu’il y a beaucoup de dialogues et que l’auteur nous plonge directement dans l’intrigue. Par ailleurs, je crois qu’ils comptent comme les personnages les plus détestables que j’ai pu lire cette année.

The death of Jane Lawrence • Caitlin Starling • 2021

Practical, unassuming Jane Shoringfield has done the calculations, and decided that the most secure path forward is this: a husband, in a marriage of convenience, who will allow her to remain independent and occupied with meaningful work. Her first choice, the dashing but reclusive doctor Augustine Lawrence, agrees to her proposal with only one condition: that she must never visit Lindridge Hall, his crumbling family manor outside of town. Yet on their wedding night, an accident strands her at his door in a pitch-black rainstorm, and she finds him changed. Gone is the bold, courageous surgeon, and in his place is a terrified, paranoid man—one who cannot tell reality from nightmare, and fears Jane is an apparition, come to haunt him.

By morning, Augustine is himself again, but Jane knows something is deeply wrong at Lindridge Hall, and with the man she has so hastily bound her safety to. Set in a dark-mirror version of post-war England, Starling crafts a new kind of gothic horror from the bones of the beloved canon. This Crimson Peak-inspired story assembles, then upends, every expectation set in place by Shirley Jackson and Rebecca, and will leave readers shaken, desperate to begin again as soon as they are finished.


Ce roman rentre parfaitement dans cette catégorie, car il évoque à la fois une maison hantée par des êtres surnaturels, mais aussi la deuxième définition. À cela s’ajoute des secrets de famille bien enfouis… Cependant, The Death of Jane Lawrence est un ouvrage que je n’ai pas apprécié outre mesure. Il manquait d’originalité. Ayant l’habitude de lire des romans aux ambiances gothiques et adorant ce type de films, il est dans une ligne classique, sans surprise. Il se laisse lire, mais, pour ce mois-ci, j’en ai lu d’autres qui lui ressemblent, mais en plus originaux.

The Haunting of Brynn Wilder • Wendy Webb • 2020

After a devastating loss, Brynn Wilder escapes to Wharton, a tourist town on Lake Superior, to reset. Checking into a quaint boardinghouse for the summer, she hopes to put her life into perspective. In her fellow lodgers, she finds a friendly company of strangers: the frail Alice, cared for by a married couple with a heartbreaking story of their own; LuAnn, the eccentric and lovable owner of the inn; and Dominic, an unsettlingly handsome man inked from head to toe in mesmerizing tattoos.

But in this inviting refuge, where a century of souls has passed, a mystery begins to swirl. Alice knows things about Brynn, about all of them, that she shouldn’t. Bad dreams and night whispers lure Brynn to a shuttered room at the end of the hall, a room still heavy with a recent death. And now she’s become irresistibly drawn to Dominic—even in the shadow of rumors that wherever he goes, suspicious death follows.


Je ne m’attendais pas à ce type d’histoire en le commençant. Je pensais à un roman plus tourné vers l’horreur. En tout cas, le résumé et la couverture le laissaient penser. Il reste tout de même dans la thématique, car il y a cette idée d’être hanté par son passé, tout comme le personnage principal, Brynn Wilder. Cependant, après la première déception, j’ai réussi à me laisser porter par ce roman. L’humain est au cœur de l’intrigue et non l’action. Il y a différentes relations humaine qui sont développés, et elles sont toutes touchantes et attendrissantes. Chaque personnage est attachant, pas uniquement le principal.

Il y a tout de même des touches de fantastiques, mais le roman n’est pas qualifié d’horreur. En effet, il ne fait absolument pas peur. Les rares passages où ils interviennent sont plus là pour rappeler à Brynn que la vie est courte et qu’elle doit abandonner ses regrets. Néanmoins, j’ai eu un peu de mal avec la justification donnée. J’ai trouvé ça un peu tiré par les cheveux et ça m’a quelque peu déçu.

The burning girls • C.J. Tudor • 2021

Welcome to Chapel Croft. Five hundred years ago, eight protestant martyrs were burned at the stake here. Thirty years ago, two teenage girls disappeared without a trace. And two months ago, the vicar of the local parish killed himself. Reverend Jack Brooks, a single parent with a fourteen-year-old daughter and a heavy conscience, arrives in the village hoping to make a fresh start and find some peace. Instead, Jack finds a town mired in secrecy and a strange welcome package: an old exorcism kit and a note quoting scripture. « But there is nothing covered up that will not be revealed and hidden that will not be known. »

The more Jack and her daughter Flo get acquainted with the town and its strange denizens, the deeper they are drawn into their rifts, mysteries, and suspicions. And when Flo is troubled by strange sightings in the old chapel, it becomes apparent that there are ghosts here that refuse to be laid to rest.

But uncovering the truth can be deadly in a village where everyone has something to protect, everyone has links with the village’s bloody past, and no one trusts an outsider.


C.J. Tudor et son roman The burning girls me faisaient envie depuis un moment. Ce n’est pas la lecture escomptée, je l’avoue. Le livre semble, en définitif, être bien plus un policier. En effet, le personnage principal arrive dans un petit village du Sussex au passé sanglant. Mon gros reproche est qu’il y a trop d’intrigues en même temps. Elles sont relativement faciles à suivre, mais elles laissent tout de même l’impression de partir dans tous les sens, avec parfois, en plus, des touches de fantastique. Or, certains fils rouges sont mieux exploitées que d’autres et, à la fin, l’auteur tente tant bien que mal de raccrocher les wagons ensemble.

Je m’attendais à un roman plus tourné vers l’horreur. L’histoire autour des « burning girls » s’y prêtaient à merveille. Le titre semblait les mettre au cœur de l’intrigue et les premières pages allaient quelque peu dans ce sens, avant d’être mis sous le tapis, pour être ressorti maladroitement dans les dernières pages. Je me suis sentie un peu flouée, pour être honnête.

Culture / The Children on the hill de Jennifer McMahon

The Children on the hill • Jennifer McMahon • 2022

1978: at her renowned treatment center in picturesque Vermont, the brilliant psychiatrist, Dr. Helen Hildreth, is acclaimed for her compassionate work with the mentally ill. But when she’s home with her cherished grandchildren, Vi and Eric, she’s just Gran—teaching them how to take care of their pets, preparing them home-cooked meals, providing them with care and attention and love.

Then one day Gran brings home a child to stay with the family. Iris—silent, hollow-eyed, skittish, and feral—does not behave like a normal girl.

Still, Violet is thrilled to have a new playmate. She and Eric invite Iris to join their Monster Club, where they catalogue all kinds of monsters and dream up ways to defeat them. Before long, Iris begins to come out of her shell. She and Vi and Eric do everything together: ride their bicycles, go to the drive-in, meet at their clubhouse in secret to hunt monsters. Because, as Vi explains, monsters are everywhere.

2019: Lizzy Shelley, the host of the popular podcast Monsters Among Us, is traveling to Vermont, where a young girl has been abducted, and a monster sighting has the town in an uproar. She’s determined to hunt it down, because Lizzy knows better than anyone that monsters are real—and one of them is her very own sister.

Des ouvrages présentés pour la thématique mensuelle, The Children on the hill est clairement mon plus grand coup de cœur. Il explore surtout la deuxième définition du mot « hanté » : être hanté par le passé, les regrets… Le roman est plus un thriller psychologique, mais qui donne quelques sueurs froides au passage.

Étant très sensible aux ambiances mises en place dans un roman, c’est souvent le premier point que j’évoque. C’est aussi une des plus grandes réussites de ce livre. Elle est creepy à souhait et elle est renforcée par le lieu où une partie de l’histoire se déroule : un hôpital psychiatrique, cachant bien de terribles mystères. L’atmosphère est vraiment noire et ne va pas en s’améliorant au fil des pages, puisque les secrets se révèlent progressivement. Les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit. L’auteur rend un bel hommage à la littérature fantastique, remplie de monstres en tous genres. Rien que pour l’atmosphère qui se dégage entre les pages, il faut découvrir ce roman.

À cela s’ajoute une intrigue incroyable, construite sur un va-et-vient entre le passé et le présent, entre l’enfance des trois enfants et leurs vies d’adultes. C’est une des rares fois où j’ai apprécié ces changements de temporalités et de points de vue. Ils ne desservent absolument pas l’histoire, bien au contraire. Ils renforcent le côté creepy que j’ai déjà évoqué, mais également le suspens. En effet, avec la partie se déroulant dans le présent, le lecteur sait qu’un événement dramatique est survenu dans l’enfance des personnages. Mais quoi ? Il y a pas mal de questions qui se posent et qui trouveront, petit à petit, leurs résolutions.

Par ailleurs, le roman m’a tenu en haleine du début à la fin, ayant eu une courte nuit pour pouvoir le terminer. Il est impossible à lâcher. Le suspens et la tension sont omniprésents et parfaitement maîtrisés, pour mon plus grand bonheur. Les éléments de réponses sont donnés au compte-goutte, relançant constamment mon intérêt pour l’intrigue et le destin des personnages. Plus j’avançais dans l’histoire, plus mon sang se glaçait. J’ai échafaudé des théories, épuisant bien des pistes, mais sans succès. La révélation finale m’a vraiment prise de court et elle m’a clairement fait l’effet d’une bombe, me coupant le souffle. Elle est surprenante et tout aussi sombre que le reste. Ce retournement de situation est époustouflant et remet tout en perspective.

Une autre force de ce roman réside dans les personnages. Les trois enfants sont attachants dès le départ. La tendresse que le lecteur peut ressentir pour eux ne cesse d’augmenter au fur et à mesure. Ils sont très bien construits et nuancés, avec leurs traumatismes, leurs rêves et espoirs. Leur évolution est compréhensible quand le lecteur les retrouve à l’âge adulte.

Je ne connaissais pas du tout cette autrice avant de me lancer dans ce thriller. Ce dernier est incroyable et prenant. Je pense me pencher sur d’autres de ses écrits pour savoir si elle n’en a pas d’autres dans cette veine.