Culture / Her Majesty’s Royal Coven (1) de Juno Dawson

Her Majesty’s Royal Coven • Juno Dawson • 2022

At the dawn of their adolescence, on the eve of the summer solstice, four young girls–Helena, Leonie, Niamh and Elle–took the oath to join Her Majesty’s Royal Coven, established by Queen Elizabeth I as a covert government department. Now, decades later, the witch community is still reeling from a civil war and Helena is now the reigning High Priestess of the organization. Yet Helena is the only one of her friend group still enmeshed in the stale bureaucracy of HMRC. Elle is trying to pretend she’s a normal housewife, and Niamh has become a country vet, using her powers to heal sick animals. In what Helena perceives as the deepest betrayal, Leonie has defected to start her own more inclusive and intersectional coven, Diaspora. And now Helena has a bigger problem. A young warlock of extraordinary capabilities has been captured by authorities and seems to threaten the very existence of HMRC. With conflicting beliefs over the best course of action, the four friends must decide where their loyalties lie: with preserving tradition, or doing what is right.

J’adore tout ce qui touche aux sorcières et à la magie. Cependant, je n’ai pas encore trouvé un roman qui m’a laissé un souvenir impérissable sur ces thématiques, à part peut-être le premier roman d’Alexis Henderson, The year of the witching. Cette lecture remonte déjà à quelques années, et j’avais quelques espoirs pour celui-ci.

Déjà, l’univers magique avait de quoi me charmer avec certains points qui me rappelaient d’autres ouvrages que j’ai beaucoup aimé : Rivers of London de Ben Aaronovitch et The left-handed booksellers of London de Garth Nix. L’action continue de se développer entre Londres et une autre ville de Grande-Bretagne dont j’ai oublié le nom (possiblement Manchester). J’ai tout de suite adhéré à l’idée d’un coven officiel de la reine qui m’a donné des envies de sociétés secrètes et d’espionnage magique… Toutefois, je suis restée sur ma faim de ce point de vue.

En effet, le développement de ce monde reste relativement pauvre, à mon goût. Au niveau de la narration il n’y a pas un personnage qui découvre progressivement ce nouveau monde. Les personnes que l’on suit sont dans ce dernier, en font partie depuis leur tendre enfance et appartiennent à des dynasties de sorcières depuis des générations. De ce fait, en tant que lectrice, je souhaitais avoir des éléments d’informations sur cet univers, les covens, cette guerre qui semble faire rage dans l’ombre, mais dont on ne sait rien. Il y a des événements qui sont évoqués, mais rapidement mis de côté. Aucune explication n’est donnée, sous-entendant qu’on pourrait potentiellement revenir dessus… Mais à quel moment ?

Le seul aspect que j’ai trouvé amplement développé est le coven de Leonie. Ce dernier est un rassemblement dissident mais inclusif. Son rôle et ses missions sont bien plus décrits que ceux du coven officiel de la reine, qui reste malheureusement un mystère alors qu’il est normalement au cœur de l’intrigue.

J’aurais vraiment adoré avoir des informations au fur et à mesure. Je pense que j’aurais mieux compris les enjeux, pourquoi le coven de la reine semble si intéressée par Theo, pourquoi certaines d’entre elles l’ont quitté… Par ailleurs, ces mystères qui planent n’apportent pas plus de suspens.

Ce qui est d’autant plus dommage que l’auteur accumulait les bonnes idées, même s’il y avait quelques clichés propres à la littérature fantastique. Il est question d’une prophétie autour d’un enfant aux pouvoirs exceptionnels. Ce dernier va déterminer le sort du monde, car il est le seul qui peut réveiller un démon prêt à tout détruire. Ce sont autant d’éléments qui auraient pu me plaire, mais dont l’exécution ne m’a pas totalement enchanté. Je l’ai déjà évoqué, mais le manque de suspens et de tension a quelque peu joué en sa défaveur. L’écriture reste trop adolescente à mon goût, alors que les personnages principaux sont des adultes. Il y avait matière à mettre en place un univers plus sombre.

Je n’ai pas vraiment accroché aux personnages principaux, ce groupe d’amies et de sorcières que le temps a éloigné et placé sur des chemins différents. J’ai eu quelques difficultés à les fixer dans mon esprit. La seule qui sort du lot est Helena. C’est celle dont je me suis le plus rapidement souvenue, car elle est la grande prêtresse du coven royal et que son rôle est inlassablement répété. Ce n’est pas grâce à son caractère ou autre. L’autre personnage dont je me souviens est Leonie. J’ai apprécié cette dernière, qui apporte une pointe de diversité, mais j’ai trouvé que l’auteur en faisait un peu trop un faire-valoir pour les minorités.

Je reste déçue par ce roman sur lequel j’avais quelques espoirs… Le deuxième tome, The Shadow Cabinet, est sorti, mais ça sera sans moi, pour le coup. Je repars à la recherche d’un roman autour des sorcières qui soit un coup de cœur absolu…

Culture / La Geste du Sixième Royaume d’Adrien Tomas

La Geste du Sixième Royaume • Adrien Tomas • 2020

Cinq royaumes se font la guerre depuis des générations, ils s’unissent enfin pour détruire le sixième situé en leur coeur, une immense forêt sauvage dont on dit qu’elle abrite toutes les créatures des contes et des légendes. Mais voici six personnages aussi différents que l’eau et le feu qui se découvrent les protecteurs du Sixième Royaume.Le roman raconte avec un rythme effréné les destinées de ces héros malgré eux, semées d’embûches, de pièges, de doutes, de découvertes incroyables et de magies insaisissables. Le suspense…

Durant le mois de janvier, je me suis lancée dans l’écoute d’une grande fresque de fantasy française, sortant ainsi quelque peu de mes habitudes. La version audio dure environ vingt-huit heures, il est le livre le plus long que j’ai pu écouter jusqu’à maintenant.

C’est un roman fouillé où l’auteur démontre une imagination débordante et impressionnante, notamment pour un premier roman. J’avoue avoir eu beaucoup de mal, au début, à me plonger dans cette intrigue. Il m’a fallu beaucoup d’heures d’écoute avant de totalement savoir qui est qui, qui fait quoi et qui est dans tels ou tels camps.

Il y a énormément de personnages et leurs points de vue s’alternent et pas forcément selon un schéma prédéfini. Il y a déjà dix hérauts, cinq pour les deux camps qui vont devoir s’affronter, celui du Père et de l’Autre… À cela s’ajoutent aussi leurs messagers, mais également des rois ou chefs de certains royaumes qui vont s’allier à l’un ou l’autre des partis en présence, des dirigeants religieux… Cela fait énormément de monde à fixer dans son esprit.

En même temps, avoir tous ces narrateurs donne de l’épaisseur au roman. En effet, le lecteur a accès à ce qui se déroule dans les coulisses des deux camps. Cela permet aussi de voir ce qui se passe ailleurs, qui va tomber dans quel camp d’en apprendre aussi un peu pus sur les différents héros du Père et de l’Autre et qui sera l’adversaire de qui, dessinant ainsi des parallèles, de les mettre en miroir. Il y a ainsi une vision globale de ce qui se passe dans les six Royaumes en simultané.

Cependant, je regrette presque d’avoir découvert ce livre en audio. Disons que j’aurais aimé avoir une liste des personnages pour pouvoir y revenir de temps à autre, ainsi qu’une carte pour mieux visualiser les positions des différents peuples, leurs voyages pour rallier le Sixième Royaume. Je pense que j’aurai eu un peu plus de facilité à m’y plonger avec ces éléments. Il y a eu des moments de creux également.

L’intrigue se construit autour de l’opposition entre la Nature, représentée par le Père, et le Progrès, dont le chef de file est l’Autre. C’est un schéma littéraire classique et récurrent qui me rappelle aussi celui d’un monde d’avant et d’un monde d’après. Cependant, je trouve cette dualité plutôt bien abordée, sans trop de manichéisme à outrance. Il y a certes cette idée de lutte contre le Bien et le Mal, qui se voient surtout dans les dénominations choisies pour le Père et l’Autre… Elles vont quelque peu dans ce sens. Je trouve le terme de l’Autre relativement dénigrant. Très rapidement, on devine que la balance penche pour le Père et la Nature.

Néanmoins, dans ce camp également tout n’est pas forcément tout blanc non plu. Il y a des nuances de gris et ce dernier sait aussi montrer un visage froid, cruel et calculateur dont clairement la fin justifie les moyens. Il y a quelques scènes qui démontrent parfaitement la cruauté dont peut faire preuve le Père, et même envers ses alliés. C’est le cas des dragons et de leur sort au sein du Sixième Royaume. Par ailleurs, il n’hésite pas à mentir et manipuler ses hérauts pour les faire venir dans la forêt, pour les obliger à se battre pour sa cause. Le refus ne semble pas une réponse acceptable.

Pas de coup de cœur pour cette grande fresque fantastique. Elle se laisse écouter, mais il y a pas mal de moments où j’ai légèrement décroché et durant lesquels j’ai eu du mal à y revenir.

Culture / Wednesday

A présent étudiante à la singulière Nevermore Academy, Wednesday Addams tente de s’adapter auprès des autres élèves tout en enquêtant à la suite d’une série de meurtres qui terrorise la ville…

2022 n’a pas été une année incroyable pour les films et séries que j’ai pu voir. Aucun ne m’a profondément marqué ou n’est sorti du lot, à part Wednesday… J’attendais avec impatience cette série, étant une grande fan de La Famille Addams. Et si en plus Tim Burton est de la partie… Je signe tout de suite.

Ces deux univers fonctionnent à merveille ensemble, car ils sont relativement proches. Pour autant, dans cette série, ils gardent également leurs spécificités propres. La famille Addams est une famille un peu particulière, mais qui, dans les séries et les divers films, est toujours montrée comme totalement normale. Au contraire, les autres apparaissent comme les monstres, intolérants, car n’acceptant pas la différence. Je pense que c’est là où réside la plus grande force de cette famille, qui reste toujours d’actualité, même près de 90 ans après la première série.

De l’univers de Tim Burton, je retiens surtout les yeux disproportionnés du monstre, motif que l’on retrouve énormément dans son œuvre. Cependant, il y a aussi d’autres influences que j’ai adoré retrouver et qui sont notamment plus en lien avec la littérature. En effet, il est question d’Edgar Allan Poe, de Robert Louis Stevenson, mais également de Stephen King, car la scène du bal me rappelle une scène de Carrie.

Deuxième point que j’ai adoré dans cette série… Les musiques ! Je suis très sensible à ces dernières dans un film ou une série. Les choix faits pour Wednesday étaient absolument parfaits et viennent au bon moment pour renforcer l’atmosphère. J’ai adoré, par exemple, The Goo Goo Muck de The Cramps, qui pointe magistralement vers le coupable en écoutant bien les paroles. Cependant, on s’en rend compte que dans les derniers épisodes.

Il y a aussi une autre chanson que j’adore et écoute en boucle depuis des années, Paint it black, originellement chantée par The Rolling Stones. J’ai plusieurs versions de cette chanson dans mes playlists, car elle revient régulièrement dans les films et séries : dans la première saison d’Hunters (Amazon) dans sa version originale, Ciara l’a reprise pour le film Chasseur de sorcières, Ramin Djawadi pour Westworld dans une version instrumentale. Dans Wednesday, c’est une version (incroyable elle aussi) au violoncelle. Elle a un côté intemporel qui peut s’adapter à toutes les ambiances.

L’intrigue de cette première saison m’a énormément plu et tenu en haleine. La toute première scène est rassurante, même si je me doutais que Tim Burton pouvait difficilement se tromper avec cet univers. Mais, dès les premières minutes, c’est définitivement la famille Addams et Wednesday… Le tout avec une autre chanson incroyable en prime, Non, je ne regrette rien d’Edith Piaf qui montre son potentiel pour une scène d’action. Par la suite, j’ai enchaîné les épisodes avec ma petite sœur en deux soirées. Impossible de s’arrêter, on voulait toujours aller plus loin. Il y a énormément de suspens et de mystères dont je souhaitais rapidement connaître le dénouement. C’est dynamique, avec plein de rebondissements. J’ai apprécié qu’il y ait plusieurs histoires connectées, de découvrir leurs liens. Il y a de nombreuses fausses pistes tout au long des épisodes pour savoir l’identité de la créature, par exemple.

Ma seule petite déception concernant la série reste le générique. Ils n’ont pas utilisé la chanson traditionnelle de La Famille Addams avec le double claquement de doigts qui est, pour moi, un élément essentiel que j’espérais retrouver. Le double claquement est bel et bien présent dans la série, à un moment que je n’attendais plus.

J’ai adoré la version que propose Jenna Ortega de Wednesday Addams, l’ayant trouvé impressionnante dans ce rôle qui semble être fait pour elle. Elle montre peu d’émotions, à part quand elle réalise un méfait ou auprès de son oncle Fétide. Elle se laisse aller à un sourire. Elle cligne quasiment jamais des yeux. Une mention toute particulière pour les tenues qu’elle porte et que j’ai trouvé ultra inspirante. Elle m’a donné des idées de looks. J’ai été ravie aussi de retrouver Christina Ricci, qui a également tenu ce rôle et Gwendolyne Christie qui est magnifique dans cette série. Je n’aurai jamais pensé que Catherine Zeta-Jones ferait une excellente Morticia Addams, mais elle m’a clairement prouvé le contraire dans cette première saison.

L’attente pour la deuxième saison va être longue. Cette première a été une véritable réussite. Avec Netflix, cela peut donner parfois du très bon, comme du plus mauvais. Cependant, le pari est réussi.

Humeur / Bilan 2022

2022 s’est déjà terminé depuis quelques semaines (mois), mais j’accuse toujours un retard dans la rédaction et la publication de mes articles. Il faut dire que la fin d’année et le mois de janvier n’ont pas été des plus reposants et positifs, et ont drainé une bonne partie de ma motivation et de mon énergie. Février a également commencé sur les chapeaux de roues, mais de manière beaucoup plus sereine et positive.

Petit tour d’horizon de l’année 2022… Qui n’a pas été de tout repos avec un déménagement dans une nouvelle ville pour un contrat de quelques semaines à Rouen. J’ai pu découvrir cette ville magnifique et dynamique culturellement parlant. Ce n’est pas la seule ville que j’ai découverte cette année, puisque je suis également allé à Orléans en février 2022. Je suis totalement tombée sous le charme de cette ville. J’ai fait plusieurs visites : la cathédrale, l’Hôtel Groslot, l’Hôtel Cabus qui accueil les collections archéologiques, le Musée-mémorial des Enfants du Vel’ d’Hiv’ et le musée des Beaux-arts… Je recommande chacune de ces visites, la ville ayant un patrimoine riche et diversifié. Avant de repartir, j’ai fait un petit détour par le château de Chambord qui m’a époustouflé et donné envie de visiter d’autres châteaux de la Loire.

Pas de visites à l’étranger cette année… Bien que, début janvier, nous parlions d’aller en Russie à la fin de l’année… Le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui a éclaté en février en a finalement décidé autrement. Du coup, avec une très bonne amie, nous sommes allés passer une semaine chez ma grand-mère en Bretagne. Pas vraiment une découverte, car j’y vais depuis mes six mois. Nous avons, en revanche, passé le week-end au niveau de Brocéliande où j’ai fait quelques découvertes : le site de Monteneuf, absolument incroyable et hors du temps, et le Centre arthurien. Nous nous sommes promenés dans la forêt, flâner à Tréhorenteuc et Paimpont (deux de mes villes préférées au monde). J’espère y revenir en 2023 pour cet événement.

Au niveau des lectures, j’ai bien plus lu qu’en 2021. J’ai lu environ 210 livres contre 185 en 2021, soit un total d’environ 66,420 pages. J’ai fixé mon challenge Goodreads à 200 livres pour 2023… Un peu de folie n’a jamais fait de mal. Le plus gros de mes changements d’habitude a été l’introduction des livres audio par le biais de mon abonnement Audible. Ils m’ont permis d’augmenter le nombre de livres lus grâce aux nombreux et longs trajets en voiture que je fais sur l’année. Comme les années précédentes, je suis curieuse d’avoir quelques chiffres sur mes lectures de l’année.

Quels sont les genres littéraires les plus lus ?

Sans surprise, les essais arrivent encore en première position. J’en ai lu le double de l’année dernière, 43 contre 79 cette année. Les thématiques varient peu : histoire, et histoire de l’art en grande majorité, avec de la sociologie et, cette année, un peu d’anthropologie aussi. En deuxième position, l’année dernière, se trouvaient des classiques. Cette année, j’en ai lu 11… Pour 2022, la deuxième position est tenu par des livres fantastiques/horreur avec une égalité avec les policiers/thrillers.

Quelles sont les thématiques les plus lues ?

En 2022, j’avais une thématique annuelle et une mensuelle. Dans l’ordre, il y avait Dangereuses universités et Hanté. Epic fail ! Le seul des deux thèmes qui se place dans le top 3 est Hanté (maisons hantées, hantés par le passé ou par des secrets…). En premier, ce sont des romans et essais en lien avec l’histoire de l’art et, en troisième position, la Seconde Guerre mondiale. Je suis étonnée par cette dernière position, car je m’attendais plus à Dangereuses universités pour être honnête ou la mythologie grecque, car j’avais commencé certaines lectures pour le nouveau thème de 2023.

VO ou VF ?

C’est une des dernières questions que je me posais : la proportion entre les lectures en anglais et les lectures en français. Sur 210 livres lus environ, 81 sont anglais, soit 39%. Je m’attendais à un pourcentage un peu plus élevé, je dois l’avouer, tournant autour de 50%.

Mon Top 3 de 2022

Quelques objectifs pour 2023

  • Lire la moitié des livres en anglais
  • Continuer à développer la partie vintage et seconde main du blog
  • Terminer les Rougon-Macquart pour de bon

Culture / Un an avec Audible

En février dernier, après avoir été conseillée et encouragée par une très bonne amie, j’ai craqué pour un abonnement Audible. Ce n’était pas gagné, car j’étais vraiment sceptique au début. Finalement, mon premier essai m’a plutôt convaincu.

Audible est une application qui donne accès à une bibliothèque de livres audio. L’abonnement mensuel coûte 9,95 euros et offre la possibilité de télécharger également des ouvrages gratuitement. Personnellement, ce n’est pas un abonnement que je trouve contraignant et il peut être arrêté à tout moment.

Mes freins aux livres audios

Attrait du papier : j’apprécie encore le papier, le fait de tourner les pages et de pouvoir en annoter certains. En effet, je surligne souvent mes livres ou mets des commentaires, surtout pour les essais que je lis. D’où le fait également que j’en lis très peu sur liseuse.

Peur de manquer de concentration : je n’ai plus l’habitude qu’on me lise des histoires et j’avais vraiment peur de ne pas être totalement plongée dans l’intrigue, de laisser mon esprit vagabondé ou de faire autre chose en même temps.


Cependant, dès ma première écoute, j’ai été conquise et je n’y ai vu que des avantages. J’ai continué mon abonnement depuis et cela fait désormais un an.

Avantages à la lecture audio

Pour les voyages : je voyage énormément. Malheureusement, je suis sujette au mal des transports… Impossible de lire un livre physique ou sur liseuse. Je conduis beaucoup également. Je perds donc pas mal de temps à ne rien faire durant mes trajets. J’ai essayé le livre audio pour la première fois lors d’un court voyage en bus et je l’ai terminé lors d’un long voyage en voiture où j’étais derrière le volant. C’était parfait. En effet, je suis dans les bonnes dispositions : j’avais du temps devant moi et personne pour me déranger. Je n’ai littéralement que ça à faire.

Pour une nuit d’insomnie : cela a changé un peu mes habitudes dans ce domaine, dans un bon sens. Avant, j’allumais la lumière et me replongeais dans un livre, cassant l’atmosphère propice à l’endormissement alors qu’avec un livre audio, je peux rester dans le noir. Cela me berce de me faire raconter une histoire. Certains lecteurs sont très talentueux.

Des livres VO très récents : la bibliothèque est très complète et elle me convient parfaitement. Je recherchais surtout des livres en anglais récemment publiés. Ce qui est le cas et j’ai été plus que ravie. J’ai pu découvrir des sorties récentes que j’avais envie de lire, mais pas forcément d’avoir une copie physique.

Inconvénients

Parfois des petits soucis d’attention : je n’ai pas toujours 100 % de mon attention sur le livre audio. Il y a parfois des moments où mon esprit dévie vers d’autres sujets. Avec le livre physique, il est plus facile de créer une bulle, un moment à soi où la concentration est optimale. J’ai encore du mal à créer cela avec un livre audio, à part pour des trajets en voiture.

Pas d’essais : j’ai testé tout de même des essais en audio et ça n’a pas du tout réussi. J’aime encore trop le papier, réagir au texte. J’ai eu du mal à me l’approprier. Ce n’est pas du tout la manière dont j’apprécie de lire ce type d’ouvrages. J’en ai peu écouté et je ne recherche pas à prolonger cette expérience.

L’importance du narrateur : parmi les livres que j’ai écoutés, la qualité du narrateur était variable. Je me suis rendue compte que ce dernier était déterminant dans mon appréciation du livre. Certains étaient absolument incroyables, d’autres ne mettaient pas en valeur l’ouvrage… J’écoute toujours un extrait avant de me décider à utiliser un de mes crédits.


Livres écoutés en un an

Culture / Mini-chroniques #3. Spécial 2022, Première partie

The left-handed booksellers of London • Gareth Nix • 2020

In a slightly alternate London in 1983, Susan Arkshaw is looking for her father, a man she has never met. Crime boss Frank Thringley might be able to help her, but Susan doesn’t get time to ask Frank any questions before he is turned to dust by the prick of a silver hatpin in the hands of the outrageously attractive Merlin.

Merlin is a young left-handed bookseller (one of the fighting ones), who with the right-handed booksellers (the intellectual ones), are an extended family of magical beings who police the mythic and legendary Old World when it intrudes on the modern world, in addition to running several bookshops.

Susan’s search for her father begins with her mother’s possibly misremembered or misspelt surnames, a reading room ticket, and a silver cigarette case engraved with something that might be a coat of arms.

Merlin has a quest of his own, to find the Old World entity who used ordinary criminals to kill his mother. As he and his sister, the right-handed bookseller Vivien, tread in the path of a botched or covered-up police investigation from years past, they find this quest strangely overlaps with Susan’s. Who or what was her father? Susan, Merlin, and Vivien must find out, as the Old World erupts dangerously into the New.


J’ai beaucoup aimé ce roman fantastique qui m’a quelque peu rappelé la série de Ben Aaronovitch que j’adore. La ville de Londres semble être un personnage à part entière et cet humour britannique dont je raffole est également présent dans ce premier tome plein de promesses. Garth Nix a une imagination débordante, il crée un univers fait de monstres et de magie. J’ai adoré aussi l’apport de ces libraires un peu particuliers. Le monde des livres s’y prête à merveille. Rien que pour ça, j’ai vraiment adoré le roman.

Il est bourré d’actions dès les premières pages. Tout comme le personnage principal, le lecteur est plongé dans le quotidien de ces librairies et en apprend progressivement les us et coutumes, grâce à Merlin. J’ai adoré ce personnage haut en couleur et attachant. Il a un sacré sens de l’humour également. Son dynamisme est en phase avec les rebondissements du roman qui m’ont tenu en haleine. Je l’ai dévoré d’un bout à l’autre et je lirai avec plaisir le deuxième tome.

All of us villains • Amanda Foody & Christine Lynn Herman • 2021

Every generation, at the coming of the Blood Moon, seven families in the remote city of Ilvernath each name a champion to compete in a tournament to the death.

The prize? Exclusive control over a secret wellspring of high magick, the most powerful resource in the world―one thought long depleted.

But this year a scandalous tell-all book has exposed the tournament and thrust the seven new champions into the worldwide spotlight. The book also granted them valuable information previous champions never had―insight into the other families’ strategies, secrets, and weaknesses. And most important, it gave them a choice: accept their fate or rewrite their legacy.

Either way, this is a story that must be penned in blood.


Il y a du bon et du mauvais dans ce roman, mais, malheureusement, les points négatifs ont pris le dessus à la fin. Je ne l’ai pas terminé alors qu’il y avait du potentiel, notamment au niveau de l’univers. Certes, il se rapproche quelque peu d’une intrigue à la Hunger Games avec des compétiteurs qui vont devoir quasiment s’entretuer pour un prix ultime. La magie est omniprésente et j’ai aimé cet aspect-là du livre. Cependant, l’action est bien trop longue à se mettre en place. Le tournoi se fait attendre et quelques longueurs apparaissent.

Les personnages sont plutôt ennuyeux. Celui qui a été, à la rigueur, le plus intéressant, était Gavin. Il se rapproche le plus de cette idée de vilain. Il ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs, même à maudire autrui. À côté de lui, il y a trois personnages principaux fades et ennuyeux. Le ratio n’est pas bon ! Je m’attendais à plus de noirceur.

Emma • Jane Austen • 1815

Emma Woodhouse, jeune fille « belle, intelligente, riche, disposant d’une demeure confortable et dotée d’une heureuse nature » n’a jamais été amoureuse, elle revendique hautement le célibat, mais elle adore marier les autres. On pressent, dès le début du cinquième roman de Jane Austen, l’argument d’une comédie délectable.

Il y a des dizaines d’intrigues dans Emma : celles qu’elle invente, celles qu’elle fomente, celles qui existent et qu’elle ne voit pas, celles qu’elle contrecarre, celles qu’on lui suggère. Partant d’un groupe limité de jeunes gens, le roman parcourt l’ensemble des couples possibles selon une logique combinatoire assez comique qui évoquerait presque l’arbre des probabilités.


Je m’étais fixée comme objectif en 2022 de lire tous les Jane Austen… Objectif qui n’a pas été atteint, car les trois que j’ai lus ont été compliqués et je n’ai pas été convaincue par les histoires et les personnages, même pour Emma. Elle a été insupportable à suivre. La fin se sait dès le début… Ce n’est pas une lecture qui m’a enchanté. L’adaptation cinématographique avec Anya Taylor-Jones dans le rôle principal se laisse regarder, mais je l’ai plutôt trouvé réussi par son esthétique ultra léchée.

L’Europe est-elle née au Moyen Âge ? • Jacques Le Goff • 1964

L’Europe contemporaine est une longue histoire qui commence avant la venue du christianisme, et se continue avec son reflux. À l’œil qui sait voir apparaissent des traces, strates successives de nombreuses mutations, depuis les ruines de l’Empire romain jusqu’aux découvertes du XVIe siècle. L’historien les met au jour, les explore, pour montrer combien l’Europe contemporaine hérite, emprunte, reprend bien des caractères de cette «Europe» médiévale qui n’est pas tout à fait la nôtre, mais représente un moment important dans sa constitution : unité potentielle et diversité fondamentale, métissage des populations, divisions et oppositions Ouest-Est/Sud-Nord, primat unificateur de la culture. De l’échec carolingien à la «belle» Europe des villes et des universités, Jacques Le Goff nous entraîne dans un intense voyage à rebours, dans l’espoir que, comprenant mieux leur provenance, les Européens construisent mieux leur avenir.


Parmi les auteurs d’essais historiques que j’apprécie énormément, il y a Jacques Le Goff. Il écrit beaucoup autour du Moyen Âge dans un style accessible à tous. J’en ai lu plusieurs de lui, à la fois pour les adultes et les enfants. Celui-ci est une relecture, l’ayant étudié alors que j’étais en droit. J’avais oublié certains de ses arguments et le livre est tout aussi passionnant à lire des années après. L’idée de départ est de montrer que l’Europe telle que nous la connaissons a des racines qui remontent à l’époque médiévale. Les chapitres sont chrono-thématiques, donnant une certaine clarté aux propos de l’auteur et pour le lecteur, en montrant ainsi les évolutions.

The Son & Heir • Alexander Münninghoff •

What can a son say upon discovering that his father wore a Nazi uniform? Reporter Alexander Münninghoff was only 4 when he found this mortifying relic from his father’s recent past in his attic. This shameful memento came to symbolize not only his father’s tragically misguided allegiance but also a shattered marriage and ultimately the unconscionable separation of a mother and son.

In this revelatory memoir, the author confronts his parents’ complex past as he reconstructs the fortunes and disillusions of an entire family upheaved during the changes of 20th century Europe. The Münninghoffs were driven by greed, rebellion, and rage. An embattled dynasty, they were torn between the right and the wrong side of history. Their saga haunted Alexander’s life for the next 70 years.


J’ai retenté l’aventure des autobiographies/mémoires en me disant que le sujet de ce dernier ne pouvait que me plaire : une famille déchirée par la Seconde Guerre mondiale et qui doit choisir son camp. Cependant, je n’ai pas réussi à me plonger dedans, à ressentir de l’empathie pour l’auteur et les événements qui ont plus ou moins bousculé sa vie. J’ai trouvé le grand-père être le plus attachant de tous, malgré ses défauts. Le père est détestable à souhait et il est frustrant de voir qu’il n’a souffert aucune conséquence d’aucune conséquence de son implication dans la SS.

Ce qui a le plus freiné ma lecture est la manière dont cette autobiographie est écrite. L’impression d’être dans l’intimité de la famille est le propre de ce genre, mais j’ai eu le sentiment que l’auteur parlait de faits et de personnes comme si je savais de qui ou de quoi il parlait… Ce n’était pas le cas. J’ai été souvent perdue par l’introduction de nouveaux protagonistes, des passages plus romancés…

Culture / The Hacienda d’Isabel Canas

The Hacienda • Isabel Canas • 2022

In the overthrow of the Mexican government, Beatriz’s father is executed and her home destroyed. When handsome Don Rodolfo Solórzano proposes, Beatriz ignores the rumors surrounding his first wife’s sudden demise, choosing instead to seize the security his estate in the countryside provides. She will have her own home again, no matter the cost.

But Hacienda San Isidro is not the sanctuary she imagined.

When Rodolfo returns to work in the capital, visions and voices invade Beatriz’s sleep. The weight of invisible eyes follows her every move. Rodolfo’s sister, Juana, scoffs at Beatriz’s fears—but why does she refuse to enter the house at night? Why does the cook burn copal incense at the edge of the kitchen and mark its doorway with strange symbols? What really happened to the first Doña Solórzano?

Beatriz only knows two things for certain: Something is wrong with the hacienda. And no one there will help her.

Desperate for help, she clings to the young priest, Padre Andrés, as an ally. No ordinary priest, Andrés will have to rely on his skills as a witch to fight off the malevolent presence haunting the hacienda and protect the woman for whom he feels a powerful, forbidden attraction. But even he might not be enough to battle the darkness.

Far from a refuge, San Isidro may be Beatriz’s doom.

Je continue ma découverte des auteurs d’Amérique du Sud avec ce roman d’Isabel Canas. Il m’avait tout de suite attiré : un roman gothique autour d’une maison hantée et d’un secret de famille. Cependant, j’y allais également un peu à reculons, ayant lu Mexican Gothic peu de temps auparavant, et les idées de départ semblaient trop proches.

En tout cas, les premiers chapitres m’ont paru assez semblables : une jeune fille de bonne famille, un mari cachant de bien sombres secrets, une maison ayant sa propre personnalité et qui reflète la déchéance de la famille… Il y a des idées que l’on retrouve dans les deux avec une prépondérance donnée à la culture mexicaine dans les deux ouvrages. ll m’arrive encore parfois de les confondre, de me demander si cette scène dont je me souviens appartient à tel ou tel roman. J’ai eu un peu de mal pendant quelques pages.

Toutefois, au bout d’un moment, la situation s’est débloquée et The Hacienda a su trouver ses propres marques et originalités dans mon esprit. En effet, les influences ne sont pas les mêmes. Si Mexican Gothic semble être une réécriture de Rebecca de Daphné du Maurier, The Hacienda semble plus tirer du côté d’Edgar Allan Poe avec cette figure marquante du cadavre emprisonné dans le mur. Au final, ce n’est pas la même manière de construire le récit. Silvia Moreno-Garcia va commencer plutôt par le psychologique et l’horreur arrive ensuite, vers la fin alors que le secret vient d’éclater au grand jour. Chez Isabel Canas, les deux se mêlent dès le départ, pour mon plus grand plaisir.

Cela donne un côté plus dynamique au roman et le lecteur est tout de suite happé dans les mystères que cache cette hacienda. Dès les premiers chapitres, déjà de nombreuses questions se posent. Pourquoi une des ailes de la maison est-elle inaccessible ? Qu’est-il réellement arrivé à la première maîtresse du manoir ? Pourquoi personne ne veut parler d’elle ? L’introduction est très rapide et l’action prend place tout de suite. Il n’y a pas de répits, même au centre du roman.

Tout s’enchaîne et la fin arrive très vite. Le suspens est parfaitement maîtrisé et le destin de Beatriz est passionnant à suivre. Le lecteur peut ressentir un réel danger menaçant sa personne.

L’atmosphère est également bien décrite. Non seulement les dangers sont bel et bien présents, mais Beatriz sent qu’elle ne fait pas l’unanimité dans sa nouvelle demeure. Ils sont autant d’ordre fantastique que humain. Le lecteur ne sait pas quelle est la plus grande menace, rajoutant ainsi de la tension à l’intrigue. Ensuite, cette ambiance est sombre, de manière insidieuse. Les malheurs s’infusent progressivement dans la maison, mais aussi entre les pages. Il y a une progression que j’ai beaucoup aimé, qui est en lien avec le contexte général du livre. Le tout monte crescendo, jusqu’à l’apothéose avec quelques morts au passage.

Un autre point que j’ai apprécié est la présence des touches de magie et des croyances païennes propres au Mexique. Bien plus que dans Mexican Gothic, la présence de la culture et de l’histoire mexicaine est bien mieux évoquée et développée, avec notamment l’omniprésente et la puissance de l’Église catholique, de ce qu’être une jeune fille de bonne famille au Mexique à cette époque, etc. De ce point de vue, il est intéressant et complet. J’ai aussi plus facilement apprécié les personnages, notamment Beatriz et les deux aides qu’elle reçoit : celle d’un prêtre quelque peu en disgrâce et d’une servante. Ils forment une bonne dynamique. Cependant, ce sont surtout des personnages moralement gris, qui ont aussi des choses à cacher, des motivations personnelles.

Les premières pages partaient un petit peu mal, ayant l’impression de lire une copie du roman de Silvia Moreno-Garcia. Cependant, petit à petit, j’ai su pleinement apprécié ce livre à sa juste valeur, le préférant même à Mexican Gothic. Les personnages sont plus intéressants et diversifiés. L’ambiance est encore plus terrible, l’intrigue plus dynamique et prenante, mais aussi mieux maîtrisée en ce qui concerne la révélation du secret principal.

Culture / House of Hollow de Krystal Sutherland

House of Hollow • Krystal Sutherland • 2021

The Hollow sisters – Vivi, Grey and Iris – are as seductively glamorous as they are mysterious. They have black eyes and hair as white as milk. The Hollow sisters don’t have friends – they don’t need them. They move through the corridors like sharks, the other little fish parting around them, whispering behind their backs.

And everyone knows who the Hollow sisters are. Because one day the three Hollow sisters simply disappeared. And when they came back, one month later, with no memory of where they had been, it was as if nothing had changed. Almost nothing, Apart from, for example, the little scar that had appeared in the hollow of their throats … and a whispering sense that something is not quite right about them, despite (or maybe because of) the terrible passion to be with them that they can exert on anybody at will…

House of Hollow est un roman d’horreur qui est souvent recommandé dans l’univers bookstragram. Recommandation parfaite pour le mois d’octobre et ma thématique, le livre a été un coup de cœur. Il a été traduit et publié en français ce mois-ci sous le titre Les sœurs Hollow.

Le premier point positif concerne l’atmosphère mise en place. Elle est résolument parfaite, à la fois sombre et inquiétante, parfois à la limite du gênant. J’ai pensé à un conte de fées en lisant le roman, mais un conte tordu, dévoyé et perturbant. Sous la façade de perfection que montrer les sœurs Hollow, il y a quelque chose de pourri. Certaines scènes le démontrent très bien, et il faut avoir parfois le cœur bien accroché. Krystal Sutherland ne cache rien de la violence inhérente à la vie des trois sœurs, des morts qui ponctuent leurs vies… Elles cachent de bien sombres secrets, surtout l’aînée, Grey. En tant que lectrice, je ne voulais qu’une seule chose, connaître la vérité.

J’ai adoré les trois sœurs, et je ne saurai dire laquelle des trois j’ai préféré, quand bien même l’histoire est racontée du point de vue d’Iris, la dernière. Malgré leur physique atypique, leurs beautés fascinantes et leurs pouvoirs d’attraction, elles sont loin d’être aussi parfaites. En effet, elles sont manipulatrices et dangereuses. Elles font plus ou moins bien face à leurs traumatismes, plongeant dans l’alcool, la drogue, oubliant avec des fêtes plus déjantées les unes que les autres… Elles sont marquées par leurs disparitions et de ce qui est arrivé durant ce mois dont elles n’ont plus aucun souvenir. Elles sont à la fois dérangeantes et fascinantes.

Suivre leurs aventures en quête de leur sœur aînée, mais aussi de vérité a été un plaisir. Le roman commence sur les chapeaux de roue en racontant la disparition des sœurs en Écosse lors d’un nouvel an. De manière générale, l’auteur n’a jamais perdu de temps avec son intrigue. Le rythme est soutenu et tout s’enchaîne très vite, sans laisser de répit. La fin arrive très vite. Des touches de mystères sont présentes et des indices sont laissés au lecteur sur la véritable nature des sœurs Hollow. Cela relance également constamment l’intérêt du lecteur pour l’intrigue.

La fin est le seul petit reproche que je formule contre House of Hollow. Tout simplement, j’ai rapidement eu des doutes sur la nature des trois personnages. Je connais mes mythes celtiques et les indices pointaient dans cette direction, donc pas vraiment de grosses surprises à ce niveau-là. Mais c’est bien le seul détail un brin négatif que je retiens, car, d’un autre côté, j’ai aussi adoré les dernières pages. Il y a tout de même des surprises, beaucoup d’émotions et de drames. C’est le point final parfait d’un livre prenant et mystérieux.

House of Hollow est un coup de cœur et une belle découverte. La couverture est vraiment sublime et je suis ravie que les éditeurs français l’aient conservée. Par ailleurs, l’auteur doit publier l’année prochaine un autre roman, dont le résumé est prometteur, autour de la magie, The Invocations. C’est avec plaisir que je le lirai.