Hades & Persephone, A touch of darkness (1) • Scarlett St Clair • 2019
Persephone is the Goddess of Spring by title only. The truth is, since she was a little girl, flowers have shriveled at her touch. After moving to New Athens, she hopes to lead an unassuming life disguised as a mortal journalist. Hades, God of the Dead, has built a gambling empire in the mortal world and his favorite bets are rumored to be impossible. After a chance encounter with Hades, Persephone finds herself in a contract with the God of the Dead and the terms are impossible: Persephone must create life in the Underworld or lose her freedom forever. The bet does more than expose Persephone’s failure as a goddess, however. As she struggles to sow the seeds of her freedom, love for the God of the Dead grows—and it’s forbidden.
J’inaugure ce mois dédié à Perséphone et Hadès par cette romance de Scarlett St Clair qui a fait parler d’elle l’année dernière. Les trois tomes ont été publiés en français chez Hugo Publishing. Elle a publié deux séries autour de ces deux personnages mythologiques, Hadès & Perséphone dont je présente aujourd’hui le premier tome et la saga autour d’Hadès, qui semble être une réécriture de l’autre série, mais du point de vue du dieu des Enfers.
L’auteur propose une réécriture moderne du mythe d’Hadès et de Perséphone, où les principaux éléments sont présents, mais pas tous non plus. Un des grands changements est que l’enlèvement se transforme en un contrat passé entre le dieu et la jeune déesse, quelque peu naïve, lors d’une soirée dans une boîte de nuit détenue par Hadès. Les pouvoirs de Perséphone sont également différents, sans pour autant que ce point m’ait réellement dérangé outre mesure, car ils s’intègrent plutôt bien dans ce nouvel univers développé par Scarlett St Clair.
J’ai globalement. apprécie le monde qu’elle déploie dans ce premier tome, où une nouvelle Grèce voit le jour. L’inspiration de l’Antiquité et de la mythologie est bien présente et intégrée dans le monde moderne. Les dieux de l’Olympe deviennent des célébrités, des magnats de la presse ou propriétaires d’empires immobiliers ou liés aux boîtes de nuit. L’auteur essaie tout de même de garder un lien et leurs pouvoirs ainsi que leurs nouvelles dans cette nouvelle Athènes, où dieux et humains se côtoient.
Il est dommage, en revanche, que le tout reste très centré sur l’univers de Hadès, l’un de ces clubs et son royaume des Enfers. Perséphone permet une légère introduction au monde humain et à la manière dont il interagit avec les dieux. Cependant, elle garde tout de même un point de vue privilégié, car elle est elle-même une déesse mineure, certes, mais qui a tout de même fréquenter des dieux et des déesses de New Olympie. J’aurai aimé un peu plus de développements.
En effet, j’ai l’impression que ce monde se cantonne dans une bulle où uniquement les deux personnages principaux évoluent. Je n’ai pas eu le sentiment que le monde évolue en même temps qu’eux, un comme dans les deux premiers Sims ou une pièce de théâtre où les personnages secondaires arrivent des coulisses où ils attendaient patiemment. Je reste un peu frustrée de ce point de vue, mais je comprends que ce ne soit pas le but de l’auteur.
A touch of darkness est une romance qui puise son inspiration au sein de la mythologie grecque, et notamment des souverains des Enfers. D’autres personnages auraient pu prendre leur place, comme Lucifer, par exemple, que cela n’aurait rien changé. Je l’avoue, par certains aspects, ce roman m’a fait penser à la série du même nom avec Tom Ellis dans le rôle principal.
Toutefois, mon intérêt pour l’histoire et les personnages m’a étonnée. Les romances, même historiques, ne sont pas les ouvrages vers lesquels je me dirige facilement. Je ne regarde jamais, par exemple, les nouvelles publications dans ce domaine. Pourtant, celle-ci a tout de suite attiré mon regard, notamment par son aspect mythologique. Je ne pense pas que je l’aurais lu sans cet aspect précis, ce qui est un point positif qui m’a permis de sortir de ma zone de confort.
L’histoire m’a tout de même énormément plu et j’ai été happée dans les premiers chapitres, même si je ne qualifierai pas le roman de coup de cœur non plus. J’ai apprécié le fait que l’histoire d’amour entre Hadès et Perséphone ne se développe pas aussi rapidement que je l’aurais pensé. C’est surtout ce point en particulier qui me dérange dans les romances. Même si tout est relatif, mais ici, le premier baiser et la première scène de sexe n’interviennent que dans le dernier tiers du livre. A touch of darkness reprend également les clichés que l’on peut trouver dans ce genre d’ouvrages sans que cela ne m’ait réellement dérangé outre mesure, même si j’avais conscience de leur présence. J’étais particulièrement dans un bon état d’esprit pour me plonger dans cette lecture et l’apprécier. Il est divertissant, avec des personnages attachants.
Néanmoins, j’ai un petit regret, concernant l’écriture. Le rythme n’est pas toujours égal d’un bout à l’autre du roman. Il démarre plutôt bien, puis le deuxième tiers s’essouffle un peu. L’intrigue se concentre sur des petits riens de la vie de Perséphone qui sont plus ou moins intéressants. Cela reprend de plus belle dans le dernier tiers. La fin n’est pas surprenante. Elle est totalement celle que j’attendais en commençant le livre. J’ai aimé le fait qu’elle soit fermée. Le lecteur peut choisir d’arrêter la série là ou de continuer.
En refermant ce livre, je ne savais pas trop si j’avais envie de continuer ou non la série. Certes, je l’ai apprécié, mais de là à poursuivre…