Her Majesty’s Royal Coven • Juno Dawson • 2022
At the dawn of their adolescence, on the eve of the summer solstice, four young girls–Helena, Leonie, Niamh and Elle–took the oath to join Her Majesty’s Royal Coven, established by Queen Elizabeth I as a covert government department. Now, decades later, the witch community is still reeling from a civil war and Helena is now the reigning High Priestess of the organization. Yet Helena is the only one of her friend group still enmeshed in the stale bureaucracy of HMRC. Elle is trying to pretend she’s a normal housewife, and Niamh has become a country vet, using her powers to heal sick animals. In what Helena perceives as the deepest betrayal, Leonie has defected to start her own more inclusive and intersectional coven, Diaspora. And now Helena has a bigger problem. A young warlock of extraordinary capabilities has been captured by authorities and seems to threaten the very existence of HMRC. With conflicting beliefs over the best course of action, the four friends must decide where their loyalties lie: with preserving tradition, or doing what is right.
J’adore tout ce qui touche aux sorcières et à la magie. Cependant, je n’ai pas encore trouvé un roman qui m’a laissé un souvenir impérissable sur ces thématiques, à part peut-être le premier roman d’Alexis Henderson, The year of the witching. Cette lecture remonte déjà à quelques années, et j’avais quelques espoirs pour celui-ci.
Déjà, l’univers magique avait de quoi me charmer avec certains points qui me rappelaient d’autres ouvrages que j’ai beaucoup aimé : Rivers of London de Ben Aaronovitch et The left-handed booksellers of London de Garth Nix. L’action continue de se développer entre Londres et une autre ville de Grande-Bretagne dont j’ai oublié le nom (possiblement Manchester). J’ai tout de suite adhéré à l’idée d’un coven officiel de la reine qui m’a donné des envies de sociétés secrètes et d’espionnage magique… Toutefois, je suis restée sur ma faim de ce point de vue.
En effet, le développement de ce monde reste relativement pauvre, à mon goût. Au niveau de la narration il n’y a pas un personnage qui découvre progressivement ce nouveau monde. Les personnes que l’on suit sont dans ce dernier, en font partie depuis leur tendre enfance et appartiennent à des dynasties de sorcières depuis des générations. De ce fait, en tant que lectrice, je souhaitais avoir des éléments d’informations sur cet univers, les covens, cette guerre qui semble faire rage dans l’ombre, mais dont on ne sait rien. Il y a des événements qui sont évoqués, mais rapidement mis de côté. Aucune explication n’est donnée, sous-entendant qu’on pourrait potentiellement revenir dessus… Mais à quel moment ?
Le seul aspect que j’ai trouvé amplement développé est le coven de Leonie. Ce dernier est un rassemblement dissident mais inclusif. Son rôle et ses missions sont bien plus décrits que ceux du coven officiel de la reine, qui reste malheureusement un mystère alors qu’il est normalement au cœur de l’intrigue.
J’aurais vraiment adoré avoir des informations au fur et à mesure. Je pense que j’aurais mieux compris les enjeux, pourquoi le coven de la reine semble si intéressée par Theo, pourquoi certaines d’entre elles l’ont quitté… Par ailleurs, ces mystères qui planent n’apportent pas plus de suspens.
Ce qui est d’autant plus dommage que l’auteur accumulait les bonnes idées, même s’il y avait quelques clichés propres à la littérature fantastique. Il est question d’une prophétie autour d’un enfant aux pouvoirs exceptionnels. Ce dernier va déterminer le sort du monde, car il est le seul qui peut réveiller un démon prêt à tout détruire. Ce sont autant d’éléments qui auraient pu me plaire, mais dont l’exécution ne m’a pas totalement enchanté. Je l’ai déjà évoqué, mais le manque de suspens et de tension a quelque peu joué en sa défaveur. L’écriture reste trop adolescente à mon goût, alors que les personnages principaux sont des adultes. Il y avait matière à mettre en place un univers plus sombre.
Je n’ai pas vraiment accroché aux personnages principaux, ce groupe d’amies et de sorcières que le temps a éloigné et placé sur des chemins différents. J’ai eu quelques difficultés à les fixer dans mon esprit. La seule qui sort du lot est Helena. C’est celle dont je me suis le plus rapidement souvenue, car elle est la grande prêtresse du coven royal et que son rôle est inlassablement répété. Ce n’est pas grâce à son caractère ou autre. L’autre personnage dont je me souviens est Leonie. J’ai apprécié cette dernière, qui apporte une pointe de diversité, mais j’ai trouvé que l’auteur en faisait un peu trop un faire-valoir pour les minorités.
Je reste déçue par ce roman sur lequel j’avais quelques espoirs… Le deuxième tome, The Shadow Cabinet, est sorti, mais ça sera sans moi, pour le coup. Je repars à la recherche d’un roman autour des sorcières qui soit un coup de cœur absolu…