Culture / The Children of Jocasta de Natalie Haynes

The Children of Jocasta • Natalie Haynes • 2017

Jocasta is just fifteen when she is told that she must marry the King of Thebes, an old man she has never met. Her life has never been her own, and nor will it be, unless she outlives her strange, absent husband.

Ismene is the same age when she is attacked in the palace she calls home. Since the day of her parents’ tragic deaths a decade earlier, she has always longed to feel safe with the family she still has. But with a single act of violence, all that is about to change.

With the turn of these two events, a tragedy is set in motion. But not as you know it.

Natalie Haynes propose une autre réécriture de la mythologie grecque, autour de la figure de Jocaste, cette fois-ci. Il y a du bon, mais il y a d’autres points qui m’ont laissé un peu plus dubitative par rapport à l’histoire originale.

En effet, le mythe d’Œdipe repose sur l’inceste entre une mère et son fils, qui tue en amont son père. Ce sont deux essentiels de l’histoire, que je m’attendais à retrouver dans cette réécriture. Sans ça, quelle histoire ? Or, ces deux points sont décevants. En premier lieu, le meurtre du roi de Thèbes est essentiel dans le mythe, car c’est cette prédiction qui va déclencher les événements. Or, dans ce roman de Natalie Haynes, il s’agit plus d’un accident que d’un meurtre. À la rigueur, je peux encore comprendre ce subtil changement par rapport au mythe, même si je trouve le meurtre plus fort symboliquement. En revanche, le deuxième point passe beaucoup moins.

C’est-à-dire l’inceste. C’est un sujet évidemment tabou, qui peut mettre mal à l’aise le lecteur. Le mythe a aussi ce rôle d’être cathartique, de constituer des histoires autour de comportements condamnables au sein de la société, comme c’est le cas ici, ou qui donne à réfléchir, comme avec Antigone. L’inceste est au cœur du drame de Jocaste et Œdipe, avec toutes les conséquences qui en découle pour eux, mais également pour leurs enfants et la ville de Thèbes, dont ils étaient roi et reine. Occulter cet élément ou l’amoindrir, c’est enlever ce qui fait la substance du mythe, sa force, la raison pour laquelle il a traversé les âges.

Or, il est véritablement dommage que Natalie Haynes atténue ce point. Il est question uniquement de rumeurs sur un possible inceste entre Œdipe et Jocaste. Il y a un moment où une accusation est lancée, mais elle est vite démentie comme fausse, car provenant d’un personnage qui souhaite se venger du couple. À aucun moment, l’inceste est confirmé, comme dans le mythe. Alors pour quelles raisons Jocaste choisit de se suicider ? Plus à cause des « on-dit-que », du poids du regard des autres et de la dépression que de la culpabilité qu’elle ressent par rapport à l’inceste dont elle s’est rendue coupable. D’un côté, cela rappelle les problèmes actuels, notamment via les réseaux sociaux, mais, en même temps, cela vide le mythe de sa substance, de ce qui fait son intérêt, même si des tabous moraux et sociaux sont transgressés.

Il y a d’autres changements par rapport au mythe que l’auteur propose. En effet, dans The Children of Jocasta, ce n’est pas Antigone qui va à l’encontre des règles et lois de son oncle, mais sa sœur Ismène. Je ne vois pas l’intérêt de ce changement. Cela n’apporte aucun éclairage révolutionnaire sur ce mythe, déjà bien malmené par l’auteur.

Le roman se laisse appréhender aisément, et j’ai relativement apprécié des petits points par-ci, par-là. Par exemple, j’ai aimé avoir toute l’histoire de Jocaste et de ses enfants. Les deux histoires sont parfois racontées séparément avec, d’un côté Œdipe et Jocaste, et de l’autre, Antigone. Le titre me semble un peu trompeur, car il laisse penser que surtout l’après sera évoqués, alors que l’élément commun est Jocaste. J’aurai tout simplement appelé le roman de son nom. En effet, l’histoire passe de sa jeunesse, à son mariage avec le roi de Thèbes et sa vie jusqu’à sa mort. J’ai trouvé intéressant de raconter l’histoire depuis le début, pour la construction des différents personnages, pas seulement Jocaste.

Cependant, je ne suis pas totalement convaincue par la forme proposée par l’auteur pour raconter l’histoire de cette femme. Elle propose une alternance de points de vue. Deux narrations se suivent : Jocaste parlant à la troisième personne et Ismène, avec une narration à la première personne, que je préfère largement pour ce type d’histoire. Outre le fait que c’est bizarre d’avoir une troisième personnage alternant avec une première, je n’ai pas aimé ce va-et-vient non chronologique. Suivre le fil du temps m’aurait plus charmé, car il y aurait eu une gradation dans le drame et ses conséquences, un avant/après.

Par ailleurs, le roman souffre d’une petite perte de vitesse vers le milieu. Il y a eu deux ou trois soirées où j’ai eu un peu plus de mal à m’y replonger. Il se situe entre l’arrivée d’Œdipe à Thèbes et le début de sa relation avec Jocaste et le suicide de cette dernière. Il manque un peu de construction de tension à mon goût.

Mon avis peut laisser que je n’ai pas apprécié ce roman. J’ai quand même passé un bon moment de lecture, malgré les nombreuses imperfections qu’il présente.

Culture / Clytemnestra de Constanza Casati

Clytemnestra • Constanza Casati • 2023

You were born to a king, but you marry a tyrant. You stand by helplessly as he sacrifices your child to placate the gods. You watch him wage war on a foreign shore, and you comfort yourself with violent thoughts of your own. Because this was not the first offence against you. This was not the life you ever deserved. And this will not be your undoing. Slowly, you plot.

But when your husband returns in triumph, you become a woman with a choice.

Acceptance or vengeance, infamy follows both. So, you bide your time and force the gods’ hands in the game of retribution. For you understood something long ago that the others never did.

If power isn’t given to you, you have to take it for yourself.

Le mois de juin est consacré aux dernières années de la guerre de Troie où à certains personnages emblématiques de l’après, comme Clytemnestre, la femme d’Agammemnon. J’ai redécouvert cette dernière à travers des romans dédiés à sa sœur, Hélène, et où je l’ai trouvé beaucoup plus passionnante que cette dernière. Cette nouvelle publication est remontée en flèche dans mes envies de lecture, dont j’adore la couverture en forme de carte de jeu.

Clytemnestra est un roman assez conséquent, qui se consacre à la vie de ce personnage : du début de son adolescence jusqu’à sa chute, en passant par les années de conflit. J’ai apprécié ce roman, mais je ne le qualifierai pas de coup de cœur non plus. En revanche, je pense sincèrement que dans d’autres circonstances, il aurait pu en être un. Ce qui a joué un brin en sa défaveur est le contexte. Depuis le début de l’année, je ne cesse d’enchainer des ouvrages autour de la mythologie grecque, que ce soit des essais ou des réécritures. Je commence doucement à arriver à saturation, notamment autour de la Guerre de Troie. J’ai l’impression d’en avoir fait le tour. Au final, les histoires s’enchaînent et se ressemblent.

Ce roman de Constanza Casati reprend des événements que j’ai déjà lu et relu dans d’autres livres. De ce point de vue, l’intrigue n’apporte pas de réelles surprises. Le lecteur suit simplement la chronologie de la vie de Clytemnestre. Au niveau du rythme, cet aspect a aussi joué sur mon avis final. Il y a de longs chapitres où le rythme est lent, où il ne se passe pas grand chose. À d’autres moments, le tout s’emballe et il est question de trahisons, de décisions difficiles à prendre, de prophéties et de vengeance.

Ce sont ces épisodes qui ont constamment relancé mon intérêt et ma curiosité pour cette intrigue. Cela m’a permis de continuer, en me disant que c’était prometteur pour la suite. Globalement, le rythme est en dents de scie, et je ne lisais que pour ces petits événements passionnants. Malheureusement, ça ne fait pas tout non plus.

Une autre raison qui m’a permis de continuer entre ces pages est justement le personnage principal, Clytemnestre. Sans elle, je pense que j’aurai abandonné depuis bien longtemps la partie. Dès les premières pages, j’ai adoré cette dernière. Elle démontre un fort caractère, tenant tête aux femmes, sachant se battre aussi bien qu’eux voire mieux. Elle est intelligente et elle sait écouter et patienter. Elle ne semble pas attirer par le pouvoir tout de suite, cela vient au fi de l’histoire, et j’ai adoré les changements qui s’opèrent en elle au fur et mesure des trahison et des événements. En tant que lectrice, j’ai trouvé que l’auteur avait fait un travail fantastique avec ce personnage : ses motivations, son caractère et son évolution qui reste compréhensible et très bien justifié.

Ce premier roman de Constanza Casati est prometteur, et je l’ai trouvé vraiment bien écrit. Lu à un autre moment, je l’aurai réellement adoré, notamment grâce à son personnage principal. Je lui redonnerai sûrement une chance dans quelques mois.

Culture / Troie ou la trahison des dieux de Marion Zimmer Bradley

Troie ou la trahison des dieux • Marion Zimmer Bradley • 2004

La princesse Cassandre, fille du roi Priam, prêtresse du temple d’Apollon, a vu l’inexorable avenir : Hector tué par Achille, les Grecs vainqueurs après des années de siège, la ville à feu et à sang, en expiation de l’enlèvement d’Hélène.

Mais comment détourner la marche du destin, comment surmonter l’aveuglement et l’inconséquence des hommes ? Ecartelée entre l’obéissance aux dieux et ses liens avec les humains, Cassandre assistera désespérée à l’accomplissement de la volonté divine. Passions amoureuses, fracas des batailles, héroïsme et violence des combats singuliers, intrigues de palais : l’épopée ancienne devient ici un fabuleux roman historique au rythme haletant, aux couleurs somptueuses.

2023 semble bien partie pour être l’année où je redécouvre les ouvrages de fantasy de Marion Zimmer Bradley. Troie ou la trahison des dieux est mon deuxième cette année, et le dernier du mois de mai (petit retard de publication). Je l’ai trouvé totalement par hasard, car il était dans mes suggestions Audible.

Déjà, j’ai trouvé le point de vue adopté relativement original, même si j’ai déjà lu pas mal de réécritures de la mythologie grecque d’un point de vue féminin. Il y a certaines figures que l’on croise peu, comme Cassandre, princesse de Troie. Elle est toujours en arrière-plan, comme un oiseau de mauvais augure que l’on ne veut pas voir. Or, c’est un personnage que j’ai toujours énormément apprécié et que je trouve passionnant. Lors de ma dernière chronique, je regrettais que l’auteur n’ait pas fait de choix forts pour la narration de son roman. Ce n’est clairement pas le cas ici.

Je comprends totalement le choix de Marion Zimmer Bradley de choisir ce personnage principal. En effet, elle était croyante et pratiquante wiccane, et elle faisait partie d’un important coven de son époque. Mes croyances personnelles rejoignent les siennes, m’intéressant énormément à la wicca, mais étant plus attiré par le paganisme celtique. Elle intègre toujours ses croyances dans ses livres. C’est flagrant dans le Cycle d’Avalon, qui s’y prêtent bien. J’ai été étonnée de le retrouver dans ce roman aussi, mais il y a définitivement des points communs entre les deux.

En effet, le personnage principal est toujours une femme qui a une relation privilégiée avec la Grande Déesse, qui est même évoquée dans ce roman autour de Troie. Cassandra est une prêtresse d’Apollon, tout en étant proche de la Déesse mère. Sous-jacent, il y a aussi l’idée d’une ancienne religion essayant de survivre face à une nouvelle, formée par les dieux de l’Olympe. Cette idée se retrouve aussi dans le Cycle d’Avalon et, bizarrement, dans The Song of Troy de Colleen McCullough. Je ne suis pas allée vérifier, mais ils ont peut-être été écrits à des dates proches, où il y a eu une certaine renaissance des croyances « païennes ». Ce nouvel éclairage m’a également plu.

Cassandre est clairement un personnage que j’ai aimé suivre et auquel je me suis rapidement attachée. J’ai toujours eu une certaine tendresse pour elle à cause de sa malédiction, mais, dans ce roman, elle se révèle plus forte et courageuse que je ne l’ai jamais imaginé ou qu’elle a été présentée jusqu’à maintenant. Elle a moins ce côté victime que j’ai pu voir dans d’autres romans, où elle ne semble pas respectée par ses pairs. J’ai adoré la suivre au fil des pages.

J’ai adoré la plume de l’auteur et ses descriptions. Elle arrive à évoquer tout un monde qui a pris vie devant mes yeux. Elle a une qualité conteuse indéniable. Je me laisse à chaque fois porter par ses histoires et ses héroïnes. Troie ou la malédiction des dieux est encore une belle découverte.

Culture / The song of Troy de Colleen McCullough

The song of Troy • Colleen McCullough • 1998

It was a clash of arms that would echo through the millennia: a hard-fought conflict born of love, pride, greed and revenge; a decade-long siege of the ancient world’s greatest city from which nobody will escape unscathed.

As urgent and passionate as if told for the first time, international besteller Colleen McCullough breathes life into legend, swinging our sympathies from Greece to Troy and back again as they move inexorably towards a fate not even the gods themselves can avert. Here are Greek princess Helen, sensuous and self-indulgent, who deserts a dull husband for the sake of the equally self-indulgent Trojan prince Paris; the haunted warrior Achilles; the heroically noble Hektor; the subtle and brilliant Odysseus; Priam, King of Troy, doomed to make the wrong decisions for the right reasons; and Agamemnon, King of Kings, who consents to the unspeakable to launch his thousand ships, incurring the terrifying wrath of his wife, Klytemnestra.

Colleen McCullough est une autrice que j’ai souvent croisée en librairie ou sur la blogosphère, mais que je n’avais jamais lue jusqu’à maintenant. Je la découvre enfin avec ce roman autour de la guerre de Troie, qui a été également publié en français sous le titre Le Cheval de Troie.

J’avais hâte de me plonger dedans, et pourtant, je suis loin du coup de cœur. Peut-être avais-je mis la barre un peu trop haute. Le mois d’avril n’avait pas été spécialement bon au niveau de mes lectures autour de cette thématique et mai semblait parti dans la même optique. À quelques jours de la fin, sur quatre livres lus, deux m’ont réellement plu et les autres m’ont laissé un sentiment mitigé. Avec celui-ci, je m’attendais à plus d’originalité.

Colleen McCullough commence son histoire en évoquant les prémices de la guerre et l’enfance de certains des grands personnages comme l’éducation d’Achille auprès du centaure Chiron, celle de Hélène où elle mentionne son enlèvement par Thésée (seule véritable originalité). Elle évoque ensuite la guerre de Troie et elle termine avec un épilogue sur le destin des personnages survivants. Il n’y a rien de bien nouveau dans ce que l’auteur propose. C’est une histoire connue depuis des millénaires dont certains ont plus réussi que d’autres la réappropriation, faisant d’autres propositions comme Blood of Troy de Claire M. Andrews ou Troie ou la trahison des dieux de Marion Zimmer Bradley. Colleen McCullough raconte ce mythe presque sans grande conviction. La mythologie grecque est un sujet qui a toujours intéressé et qui fait vendre.

Cependant, l’intrigue est aussi plate et monotone. Les centaines premières pages manquent de dynamisme. J’aurai aimé un peu plus de tension, de suspense dès le départ. Cela ne veut pas dire que le livre est une horreur à lire, au contraire. Il se laisse lire, mais il ne faut rien attendre de plus. Il manque une petite étincelle. C’est clairement le genre de livres qui, une fois lus, s’oublient quasiment aussitôt. Je n’en garderai pas un souvenir impérissable.

Au niveau de la narration, chaque chapitre est dédié à un personnage spécifique : Chiron, Pelée, Achille, Hélène, Hector, etc. Des personnages connus de la guerre de Troie côtoient d’autres qui le sont moins. Je connais l’histoire et voguer de l’un à l’autre ne m’a pas forcément dérangé. Néanmoins, il y a aussi un côté négatif. En tant que lectrice, j’ai eu beaucoup de mal à m’accrocher à l’un ou l’autre d’entre eux. Un chapitre d’une dizaine de pages, puis on sauté à un autre personnage. Les points de vue sont globalement très masculins. Le premier personnage féminin que l’on croise est Hélène et le portrait donné de cette jeune fille de quatorze ans est peu flatteur. Surtout qu’avant, les protagonistes masculins montraient une certaine dignité et gravité. Hélène fait plus l’effet d’une mijaurée égoïste, et déjà bien portée sur la satisfaction de son propre plaisir sexuel. J’ai un peu pris peur en voyant cela.

Ce n’est pas la meilleure lecture que j’ai pu faire ce mois-ci. Je ne le recommanderai pas forcément de le lire ou de ne pas le lire. Il fait partie de cette catégorie de livres qui se laissent découvrir, sans être bons ou mauvais.

Culture / De l’autre côté des mythes, Penthésiléia (2) de Flora Boukri

De l’autre côté du mythe, Penthesileia • Flora Boukri • 2020

Maintes fois, on a raconté que ma vie n’a été guidée que par l’amour de la guerre et du sang versé.
Ceux-là veulent me réduire, moi, Penthesíleia, à un simple pion dans le grand échiquier des dieux de l’Olympe. Mais que savent-ils de ce qu’il s’est réellement passé ?

Je vais vous confier comment, jeune reine guerrière dévouée à Ártemis, j’ai quitté mon petit monde de femmes et ma cité pour empêcher les Grecs d’en faire tomber une autre. Comment, devant les murs de Troie l’Inaccessible, j’ai vu la perte d’êtres chers ôter aux hommes tout sens commun. Comment, entre stratégies militaires et combats, j’ai découvert la vraie nature d’Akhilleús le Valeureux. Et comment, nous, Penthesíleia, Hippólutê et autres Amazones, les figures de l’ombre, nous avons joué notre rôle… ou choisi notre propre destinée.

De l’autre côté du mythe est une série de trois livres, chacun s’intéressant à une héroïne de la mythologie grecque différente. Outre Penthesileia, il y a Ariane et Méduse. J’avais prévu de les lire également, mais, finalement, ça ne sera pas le cas. J’ai été relativement déçue par celui-ci.

Penthesileia n’est pas le personnage le plus connu de la guerre de Troie, et il me tenait à cœur de la mettre en avant par une lecture. Reine des Amazones (ou fille de la reine, comme ici), elle est venue en aide aux Troyens avec quelques-unes de ses guerrières, pour accélérer la fin du conflit. Elle provoquera notamment le héros grec Achille en duel. Ce court roman de moins de deux cent pages évoque la fin de son enfance et son rite de passage pour être considérée pleinement comme une Amazone, son départ pour Troie et ce qu’elle y découvre.

Le tout n’est pas inintéressant et permet d’évoquer un peuple que j’ai toujours apprécié et trouvé fascinant, les Amazones. J’ai toutefois eu énormément de mal à entrer dans l’histoire et à m’attacher à ce personnage. Je suis restée très en extérieur de cette aventure et du destin tragique qui attendait les Amazones aux pieds des murailles de Troie. Il y avait une certaine froideur de la plume. Même si les évènements s’enchaînent rapidement, je me suis rapidement ennuyée. Mon intérêt et ma curiosité n’ont jamais été piqués. J’avais du mal à me remettre dedans à chaque fois que je le posais.

J’ai fini par abandonner. De toute manière, je connaissais déjà le destin de ce personnage et, à aucun moment, l’auteur ne m’a donné envie de continuer par la mise en place d’un quelconque suspens. Je n’ai pas vu l’intérêt aussi de mettre les noms grecs des héros dans un livre pour un public adolescent. Penthésilée, Achille, et autres auront très bien pu faire l’affaire aussi.

Culture / Daughters of Sparta de Claire Heywood

Daughters of Sparta • Claire Heywood • 2021

As princesses of Sparta, Helen and Klytemnestra have known nothing but luxury and plenty. With their high birth and unrivaled beauty, they are the envy of all of Greece. But such privilege comes at a cost. While still only girls, the sisters are separated and married to foreign kings of their father’s choosing–the powerful Agamemnon, and his brother Menelaos. Yet even as Queens, each is only expected to do two things: birth an heir and embody the meek, demure nature that is expected of women.

But when the weight of their husbands’ neglect, cruelty, and ambition becomes too heavy to bear, Helen and Klytemnestra must push against the constraints of their society to carve new lives for themselves, and in doing so, make waves that will ripple throughout the next three thousand years.

Daughters of Sparta est le roman autour de Hélène et de Clytemnestre que j’ai préféré jusqu’à maintenant, même si je suis loin de le qualifier de coup de cœur. Je suis soulagée que ce mois d’avril se termine doucement, car la seule lecture qui se rapproche d’un excellent moment pour cette thématique d’avant la guerre de Troie est Pallas, Dans le ventre de Troie que j’ai terminé hier et que je présenterai dimanche.

J’ai tout de même apprécié l’attention accordée au contexte historique. Les dieux n’apparaissent pas physiquement et il est nullement question de leur magie. Ils sont certes évoqués, mais comme la croyance des Grecs de cette époque. De manière générale, j’ai senti que l’auteur avait fait énormément de recherches autour de la Grèce antique, de la condition féminine à cette époque, et de ce qu’on attend d’elles : être de bonnes épouses, et donner le plus d’enfants possibles à leurs maris. Progressivement, les deux sœurs vont rejeter ces diktats, Hélène en refusant d’avoir d’autres enfants après Hermione, encore traumatisée par son accouchement et ne se sentant pas une fibre maternelle. Clytemnestre, elle, adore ses enfants, mais le lecteur sent qu’elle supporte de moins en moins de se soumettre à son mari, et qu’elle aimerait devenir son égal.

Cela reste une histoire classique, qui raconte leur enfance, leurs mariages, puis la guerre de Troie et le retour, ensuite, de leurs maris et de Hélène. C’est une intrigue que j’ai pu lire et relire ce mois-ci, sans jamais voir une proposition réellement originale, à part peut-être chez Amalia Carosella.

Elle met en avant un épisode pu connu de l’enfance de Hélène. Ici, il y a une petite mention d’une rencontre avec Thésée, mais ils sont tous les deux des enfants, qui se sont éloignés pour jouer. Plus tard, devenu jeune homme, Thésée lancera la rumeur comme quoi la jeune fille ne serait plus réellement pure.

Il y a malheureusement des moments de longueurs qui ne m’ont pas aidé à me plonger dans cette intrigue. La partie sur l’enfance des deux personnages principaux a du mal à démarrer. Ça va un peu mieux après leurs mariages et la manière dont elles se font à leurs nouvelles vies, à leurs relations avec leurs maris. Ce sont ces passages précis que j’ai trouvé intéressants, car ils montrent les germes de leurs destins : pourquoi l’une est partie avec un prince étranger et pourquoi Clytemnestre assassinera son mari. Il y a une petite évolution du personnage de Hélène, mais qui garde tout de même un caractère très enfantin, peu consciente des conséquences de ses actes et avec le sentiment que tout lui sera toujours pardonné grâce à sa beauté. J’ai aussi trouvé que Clytemnestre se dévoile être un personnage des plus intéressant, quoique plus effacé dans ce roman que dans ceux que j’ai pu lire.

J’avais lu d’excellentes critiques sur ce roman, mais, malheureusement, je suis totalement passée à côté de cette lecture. Il est sorti en français l’année dernière sous le titre, Nous, filles de Sparte. Claire Heywood a publié un autre livre en début d’année, The Shadow of Perseus, qui sera parfait pour le mois de décembre dédié à Méduse.

Culture / J’accuse de Robert Harris

J’accuse • Robert Harris • 2013

Par un froid matin de janvier 1895, on dégrade un traître à l’École militaire. Partout, des cris :  » À mort le Juif !  » Sur le visage d’Alfred Dreyfus, accusé d’espionnage et à qui l’honneur vient d’être enlevé, rien ne se lit. Pour chacun ici présent, l’affaire est close.

Mais pour Georges Picquart, elle ne fait que commencer. Promu à la tête de la section de statistique, celle-là même qui confondit Dreyfus, le colonel met au jour faille sur faille dans le dossier. Sa conviction d’homme d’honneur ? Un innocent croupit sur l’île du Diable. Contre les préjugés, contre l’Armée, contre un pays tout entier, Picquart s’entête dès lors à faire surgir l’indicible vérité…

Robert Haris est un auteur dont j’apprécie énormément les livres. Je n’ai pas encore lu l’intégralité de sa bibliographie, mais j’ai déjà pu me régaler avec Fatherland et sa trilogie autour de Cicéron. Je continue ma découverte de son œuvre avec J’accuse, dont le titre fait écho au célèbre article d’Émile Zola sur l’affaire Dreyfus.

Ce roman nous replonge dans cette sordide affaire qui a eu lieu entre 1894 et 1906, et qui commence par une affaire d’espionnage. Cette dernière se transformera en un véritable conflit social et politique entre dreyfusards et anti-dreyfusards, montrant également l’antisémitisme qui frappe la société française à la fin du XIXe siècle et qui ira crescendo dans le siècle suivant.

L’auteur a fait un excellent travail de recherches historiques pour rendre compte de cette affaire qui a duré plus de dix ans et qui a connu de nombreux bouleversements et renversements de situation. La chronologie est très importante et pas forcément aisée à avoir en tête, car il y a aussi eu des dates qui ont été évoquées, mais qui ont été changées pour mieux accuser Dreyfus. J’avais peur que la version audio me perde un peu, mais cela n’a pas été le cas. L’auteur est très clair dans ses propos et n’hésite pas à revenir sur la chronologie quand le besoin se fait sentir, quand l’affaire est à nouveau évoquée ou d’autres preuves sont mises à jour…

Par ailleurs, j’ai trouvé sa description du contexte historique excellente. Je n’avais aucun mal à m’imaginer la société de cette fin du XIXe siècle, ainsi que les lieux et les personnages. En effet, les descriptions sont vivantes et visuelles. Je n’ai pourtant pas vu l’adaptation cinématographique de Roman Polansky, sortie en 2019. L’écriture a, en tout cas, ce caractère très cinématographique et dynamique. Je ne me suis pas ennuyée et j’ai plongé avec plaisir dans cette histoire.

Une fois prise dans ce roman, il m’a été impossible de le mettre trop longtemps de côté. Robert Harris relance constamment l’intérêt pour les personnages et les évolutions de l’affaire. Il arrive à y injecter beaucoup de tension, des sentiments d’urgence et de danger. Même en connaissant les événements et les responsables, ainsi que le coupable, il y avait une touche de mystère que j’ai énormément apprécié. J’avais peur de ressentir une pointe d’ennui à ce sujet, mais cela a été tout le contraire. Je me suis énormément investie auprès du colonel Picquard pour faire réviser le dossier. Je suis passée par tous les sentiments durant cette lecture : l’espoir de voir la vérité enfin éclatée, l’incompréhension face aux réactions de certains hauts gradés militaires, la colère devant les fausses accusations…

J’accuse est un roman prenant qui m’a replongé dans cette affaire qui a profondément marqué et divisé la France. Robert Harris signe un très bon roman historique.

Culture / Aliénor d’Aquitaine, L’été d’une reine (1) d’Elizabeth Chadwick

Aliénor d’Aquitaine, L’été d’une reine (1) • Elizabeth Chadwick • 2013

« Votre père souhaitait pour vous un mariage qui fît honneur à votre personne et à l’Aquitaine, tout en vous hissant jusqu’aux plus hautes dignités. Il désirait également la sécurité et la paix pour vous-même et vos terres. Avant de partir, il a demandé au roi de France d’assurer votre sauvegarde. Dans ce but, il a arrangé un mariage entre vous et Louis, son héritier. Un jour, vous serez reine de France et, si Dieu le veut, à l’origine d’une dynastie de souverains dont le royaume s’étendra de Paris aux Pyrénées.

Jeune, belle et vive d’esprit, Aliénor est promise à un somptueux avenir en tant que future duchesse d’Aquitaine. Mais lorsque son père meurt subitement lors de l’été 1137, elle rentre du jour au lendemain dans l’âge adulte. Contrainte d’épouser le jeune prince Louis de France, Aliénor peine à s’accoutumer à son nouveau rôle tandis qu’ils accèdent tous deux au trône de France. Aliénor devra désormais renoncer à la vie qu’elle a menée jusque-là pour affronter les intrigues de la Cour.

Cette série me faisait de l’œil depuis un moment. Quand j’ai vu le premier tome dans un excellent état à Emmaüs, je n’ai pas hésité longtemps avant de l’emporter. Aliénor d’Aquitaine est un personnage historique qui m’a toujours fasciné et autour de laquelle j’ai vraiment envie de lire. J’avais commencé l’aventure par le roman de Mireille Calmel, qui a été une catastrophe à lire. Celui-ci est plutôt moyen.

L’histoire débute alors que le duc d’Aquitaine, malade, décide de partir en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle où il meurt en laissant derrière lui ses deux filles, Aliénor et Pétronille. Heureusement, avant de partir, il a arrangé le mariage de sa fille aînée avec l’héritier du trône de France. Aliénor d’Aquitaine est notamment restée dans l’Histoire pour son intelligence politique, sa vie incroyable. Elle avait un sacré caractère, et elle a été reine de France avant d’être reine d’Angleterre.

Or, j’oublie souvent que ce type de romans est une romance avant tout, où, en définitif, le contexte historique et les personnages importent peu. La véracité historique n’est pas le sujet principal. Il s’agit plus d’une évocation. L’accent est avant tout mis sur les relations amoureuses des personnes qui sont dépictés comme parfaits, puis un peu moins si un nouveau « love interest » apparaît, comme c’est le cas ici. La relation d’Aliénor et Louis semblait parfaite à tout point de vue, jusqu’à l’extase sexuelle. Il faut bien ponctuer l’intrigue de nombreuses scènes de sexe !

Il y a parfois un peu de politique qui est évoqué et, heureusement, car je ne suis pas sûre que je serai allée très loin dans ce roman sans ça. Il y a tout de même des forces en présence entre Aliénor et sa belle-mère, Aliénor et le roi de manière progressive, avec d’autres personnes importantes du conseil du roi, etc. Très rapidement est montré le goût de la jeune fille pour les tractations politiques et son intelligence, sa finesse dans ce domaine, même si dans ce premier tome, elle apprend encore. Elle n’a pas simplement l’envie d’être une reine de l’ombre, tout juste destinée à donner des héritiers à la couronne de France, sans pouvoir. Elle veut également l’exercer, avoir un rôle de premier plan, ce qui amène des frictions au sein de son couple.

Malgré ce côté plutôt positif, la lecture s’est avérée en dent de scie. En effet, le rythme et l’intérêt que je pouvais avoir pour ce premier tome variaient sensiblement en fonction des chapitres, des moments dans l’histoire ou des personnages. Il y a des passages que j’ai dévoré, des chapitres où j’ai eu un peu plus de mal à m’y plonger.

Ce n’est pas une série que je pense continuer. J’en ai déjà pas mal en cours et à terminer. Ce premier opus ne m’a pas non plus transcendé. J’ai vu qu’elle avait une autre série autour d’un autre personnage proche d’Aliénor d’Aquitaine, mais je pense également passer mon tour.

Humeur / Bilan 2022

2022 s’est déjà terminé depuis quelques semaines (mois), mais j’accuse toujours un retard dans la rédaction et la publication de mes articles. Il faut dire que la fin d’année et le mois de janvier n’ont pas été des plus reposants et positifs, et ont drainé une bonne partie de ma motivation et de mon énergie. Février a également commencé sur les chapeaux de roues, mais de manière beaucoup plus sereine et positive.

Petit tour d’horizon de l’année 2022… Qui n’a pas été de tout repos avec un déménagement dans une nouvelle ville pour un contrat de quelques semaines à Rouen. J’ai pu découvrir cette ville magnifique et dynamique culturellement parlant. Ce n’est pas la seule ville que j’ai découverte cette année, puisque je suis également allé à Orléans en février 2022. Je suis totalement tombée sous le charme de cette ville. J’ai fait plusieurs visites : la cathédrale, l’Hôtel Groslot, l’Hôtel Cabus qui accueil les collections archéologiques, le Musée-mémorial des Enfants du Vel’ d’Hiv’ et le musée des Beaux-arts… Je recommande chacune de ces visites, la ville ayant un patrimoine riche et diversifié. Avant de repartir, j’ai fait un petit détour par le château de Chambord qui m’a époustouflé et donné envie de visiter d’autres châteaux de la Loire.

Pas de visites à l’étranger cette année… Bien que, début janvier, nous parlions d’aller en Russie à la fin de l’année… Le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui a éclaté en février en a finalement décidé autrement. Du coup, avec une très bonne amie, nous sommes allés passer une semaine chez ma grand-mère en Bretagne. Pas vraiment une découverte, car j’y vais depuis mes six mois. Nous avons, en revanche, passé le week-end au niveau de Brocéliande où j’ai fait quelques découvertes : le site de Monteneuf, absolument incroyable et hors du temps, et le Centre arthurien. Nous nous sommes promenés dans la forêt, flâner à Tréhorenteuc et Paimpont (deux de mes villes préférées au monde). J’espère y revenir en 2023 pour cet événement.

Au niveau des lectures, j’ai bien plus lu qu’en 2021. J’ai lu environ 210 livres contre 185 en 2021, soit un total d’environ 66,420 pages. J’ai fixé mon challenge Goodreads à 200 livres pour 2023… Un peu de folie n’a jamais fait de mal. Le plus gros de mes changements d’habitude a été l’introduction des livres audio par le biais de mon abonnement Audible. Ils m’ont permis d’augmenter le nombre de livres lus grâce aux nombreux et longs trajets en voiture que je fais sur l’année. Comme les années précédentes, je suis curieuse d’avoir quelques chiffres sur mes lectures de l’année.

Quels sont les genres littéraires les plus lus ?

Sans surprise, les essais arrivent encore en première position. J’en ai lu le double de l’année dernière, 43 contre 79 cette année. Les thématiques varient peu : histoire, et histoire de l’art en grande majorité, avec de la sociologie et, cette année, un peu d’anthropologie aussi. En deuxième position, l’année dernière, se trouvaient des classiques. Cette année, j’en ai lu 11… Pour 2022, la deuxième position est tenu par des livres fantastiques/horreur avec une égalité avec les policiers/thrillers.

Quelles sont les thématiques les plus lues ?

En 2022, j’avais une thématique annuelle et une mensuelle. Dans l’ordre, il y avait Dangereuses universités et Hanté. Epic fail ! Le seul des deux thèmes qui se place dans le top 3 est Hanté (maisons hantées, hantés par le passé ou par des secrets…). En premier, ce sont des romans et essais en lien avec l’histoire de l’art et, en troisième position, la Seconde Guerre mondiale. Je suis étonnée par cette dernière position, car je m’attendais plus à Dangereuses universités pour être honnête ou la mythologie grecque, car j’avais commencé certaines lectures pour le nouveau thème de 2023.

VO ou VF ?

C’est une des dernières questions que je me posais : la proportion entre les lectures en anglais et les lectures en français. Sur 210 livres lus environ, 81 sont anglais, soit 39%. Je m’attendais à un pourcentage un peu plus élevé, je dois l’avouer, tournant autour de 50%.

Mon Top 3 de 2022

Quelques objectifs pour 2023

  • Lire la moitié des livres en anglais
  • Continuer à développer la partie vintage et seconde main du blog
  • Terminer les Rougon-Macquart pour de bon

Culture / Un an avec Audible

En février dernier, après avoir été conseillée et encouragée par une très bonne amie, j’ai craqué pour un abonnement Audible. Ce n’était pas gagné, car j’étais vraiment sceptique au début. Finalement, mon premier essai m’a plutôt convaincu.

Audible est une application qui donne accès à une bibliothèque de livres audio. L’abonnement mensuel coûte 9,95 euros et offre la possibilité de télécharger également des ouvrages gratuitement. Personnellement, ce n’est pas un abonnement que je trouve contraignant et il peut être arrêté à tout moment.

Mes freins aux livres audios

Attrait du papier : j’apprécie encore le papier, le fait de tourner les pages et de pouvoir en annoter certains. En effet, je surligne souvent mes livres ou mets des commentaires, surtout pour les essais que je lis. D’où le fait également que j’en lis très peu sur liseuse.

Peur de manquer de concentration : je n’ai plus l’habitude qu’on me lise des histoires et j’avais vraiment peur de ne pas être totalement plongée dans l’intrigue, de laisser mon esprit vagabondé ou de faire autre chose en même temps.


Cependant, dès ma première écoute, j’ai été conquise et je n’y ai vu que des avantages. J’ai continué mon abonnement depuis et cela fait désormais un an.

Avantages à la lecture audio

Pour les voyages : je voyage énormément. Malheureusement, je suis sujette au mal des transports… Impossible de lire un livre physique ou sur liseuse. Je conduis beaucoup également. Je perds donc pas mal de temps à ne rien faire durant mes trajets. J’ai essayé le livre audio pour la première fois lors d’un court voyage en bus et je l’ai terminé lors d’un long voyage en voiture où j’étais derrière le volant. C’était parfait. En effet, je suis dans les bonnes dispositions : j’avais du temps devant moi et personne pour me déranger. Je n’ai littéralement que ça à faire.

Pour une nuit d’insomnie : cela a changé un peu mes habitudes dans ce domaine, dans un bon sens. Avant, j’allumais la lumière et me replongeais dans un livre, cassant l’atmosphère propice à l’endormissement alors qu’avec un livre audio, je peux rester dans le noir. Cela me berce de me faire raconter une histoire. Certains lecteurs sont très talentueux.

Des livres VO très récents : la bibliothèque est très complète et elle me convient parfaitement. Je recherchais surtout des livres en anglais récemment publiés. Ce qui est le cas et j’ai été plus que ravie. J’ai pu découvrir des sorties récentes que j’avais envie de lire, mais pas forcément d’avoir une copie physique.

Inconvénients

Parfois des petits soucis d’attention : je n’ai pas toujours 100 % de mon attention sur le livre audio. Il y a parfois des moments où mon esprit dévie vers d’autres sujets. Avec le livre physique, il est plus facile de créer une bulle, un moment à soi où la concentration est optimale. J’ai encore du mal à créer cela avec un livre audio, à part pour des trajets en voiture.

Pas d’essais : j’ai testé tout de même des essais en audio et ça n’a pas du tout réussi. J’aime encore trop le papier, réagir au texte. J’ai eu du mal à me l’approprier. Ce n’est pas du tout la manière dont j’apprécie de lire ce type d’ouvrages. J’en ai peu écouté et je ne recherche pas à prolonger cette expérience.

L’importance du narrateur : parmi les livres que j’ai écoutés, la qualité du narrateur était variable. Je me suis rendue compte que ce dernier était déterminant dans mon appréciation du livre. Certains étaient absolument incroyables, d’autres ne mettaient pas en valeur l’ouvrage… J’écoute toujours un extrait avant de me décider à utiliser un de mes crédits.


Livres écoutés en un an